A2D stimule l’agriculture

Le siège de la société A2D se situe à Passel, dans l’Oise.
Le siège de la société A2D se situe à Passel, dans l’Oise.

Le siège de la société A2D se situe à Passel, dans l’Oise.

Depuis sa création en 2002, la société A2D poursuit son activité de distribution d’adjuvants à destination des agriculteurs. L’entreprise, fondée par Michel Flament, s’est diversifiée dans la vente d’engrais foliaires, d’oligoéléments et de nettoyants. En 2016, A2D s’apprête à investir dans un nouveau bâtiment pour augmenter sa surface de stockage avec l’ambition de doubler son chiffre d’affaires.

Précurseur, Michel Flament a eu du flair au début des années 2000 en créant une société de distribution d’adjuvants à Passel dans l’Oise. « Ces produits sont très utilisés aux États-Unis contrairement à la France. Il existe beaucoup de restriction dans leur utilisation », explique le dirigeant. En 14 ans d’activité, le chef d’entreprise a développé son marché en assurant une présence sur tout le territoire hexagonal avec une dizaine de commerciaux ainsi qu’en Belgique. « Nous prospectons le marché polonais. À l’international, nous favorisons la vente par des distributeurs contrairement au marché français où nous effectuons uniquement de la vente en directe », développe le dirigeant. Une activité florissante, A2D réalise un chiffre d’affaires d’un million d’euros et son fondateur espère atteindre les deux millions d’ici trois ans. Une réussite malgré la mauvaise presse des adjuvants, outre les nécessaires autorisations et homologations pour les vendre, ils sont classés dans la catégorie des pesticides. « Un véritable non sens, car l’utilisation des adjuvants entre dans une logique de développement durable et de protection de l’environnement », remarque Michel Flament.

Un produit utile pour l’agriculture

Au-delà de sa composition avec des matières premières d’origines naturelles ou des produits de synthèses non dangereux pour lesplantes, les adjuvants ont la particularité de renforcer l’efficacité des pesticides. « Les agriculteurs peuvent réduire de 70% leur consommation de produits phytosanitaires tout en maintenant un rendement identique », précise Michel Flament. Une efficacité qui s’applique aussi bien aux céréaliers qu’aux viticulteurs ou aux arboriculteurs. A2D est agréée par le Service régional de l’alimentation (SRAL) de la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt Picardie pour commercialiser sa vingtaine d’adjuvants et l’ensemble de ses technico-commerciaux est certifié pour promouvoir ce type de produit. Les autorisations sont nombreuses car l’utilisation des adjuvants est soumise à une réglementation complexe. « Nous devons être capables de conseiller les agriculteurs sur les propriétés des adjuvants et d’expliquer précisément les conditions d’utilisation », ajoute le dirigeant. Si les agriculteurs ont bien compris l’intérêt des adjuvants dans la production agricole avec un marché en croissance, A2D n’en reste pas moins soumis aux aléas météorologiques : « Avec la sécheresse en 2015, les agriculteurs ont fait l’impasse sur le désherbage et par conséquent ont moins consommé d’herbicides et d’adjuvants », constate Michel Flament qui reste optimiste pour cette année.

Alban LE MEUR