De la sellerie sur mesure

Sellerie cuir standing vient de s’implanter à Saigneville, aux portes de la baie de Somme. L’entreprise de neuf salariés est spécialisée dans la sellerie en cuir automobile, mais elle travaille aussi pour le nautisme, l’aviation, les deux-roues...

Coudre du cuir demande un vrai savoir-faire.
Coudre du cuir demande un vrai savoir-faire.

 

Coudre du cuir demande un vrai savoir-faire.

Coudre du cuir demande un vrai savoir-faire.

Dans l’atelier, des piqueuses travaillent avec délicatesse. Les gestes témoignent d’un savoirfaire qu’elles ont appris au fil des années. Ce travail, qui consiste à assembler de vrai petits puzzles de cuir, ne supporte aucune erreur. C’est ce savoir-faire unique qu’est venue chercher l’entreprise Sellerie cuir standing à Saigneville. Son siège se trouve à Saint-Soupplets, en Seine-et-Marne, aux portes de la Picardie. Elle y compte 22 salariés.

Neuf salariés
Pour le moment, le site de Saigneville occupe neuf personnes mais elles devraient être plus dans les prochains mois. Le carnet de commandes ne cesse en effet de croître. « Nous avons souhaité la création de ce deuxième atelier pour nous rapprocher de nos nouveaux marchés dans le Nord – Pas-de-Calais, la Picardie, la Belgique et le Luxembourg, informe Yann Mazé, le directeur commercial. Pour le moment, nous équipons deux véhicules par jour. En 2013, nous devrions passer à trois, puis à quatre ou cinq en 2014. Nous allons donc recruter du personnel supplémentaire. Pour le moment, nous gérons la société comme de bons pères de famille. Nous nous sentons responsables socialement. »
L’entreprise a trouvé son atelier grâce au réseau Investir en Picardie-Maritime, hébergé dans les locaux de la CCIT Littoral normand-picard à Abbeville. « Il était essentiel pour nous de nous installer sur un site chauffé et fermé pour le cuir », poursuit-il.
La majorité de son activité consiste à habiller les voitures en seconde monte. SCS n’utilise que du cuir. Elle se fait une fierté de rendre du « bel ouvrage » et un service irréprochable. Ainsi, toutes les pièces sont doublées par un morceau de mousse. Elle mise aussi sur l’innovation comme avec les cuirs thermoréactifs. Ainsi, ils changent au contact avec les mains. Par exemple, un volant noir peut passer au blanc ou au beige. Des incrustations de cristaux Swarovski peuvent être aussi apposées. Il est aussi arrivé à SCS d’habiller de cuir l’extérieur d’un véhicule, un cuir qui ne chauffe pas au soleil et qui résiste aux intempéries et aux projections.

A partir de 1 600 euros
En moyenne, pour les petits modèles il faut compter de 1 600 à 2 000 euros et environ cinq jours pour habiller l’intérieur. Pour les projets d’exception, les budgets peuvent atteindre 15 000 à 20 000 euros. « Ce secteur ne connaît pas la crise, reconnaît Yann Mazé. Les gens se recentrent sur le beau et les matériaux authentiques. On revient au rêve automobile comme au début du XXe siècle. »
Sa gamme de cuir s’étend sur une cinquantaine de couleurs. Si les clients français privilégient le chocolat, le noisette ou le châtaigne, Belges et Luxembourgeois n’ont pas de complexes à choisir du orange, du jaune ou du vert. Et 80 à 85 % des commandes viennent directement des concessions. Des personnes de la société se rendent sur place pour enlever ce qui doit être rhabillé, les déposent à l’atelier puis, une fois le travail fini, les rapportent.
SCS ne réalise pas des commandes que pour l’industrie automobile : trains, bateaux, yachts, grosses motos ou scooters subissent aussi un relifting. De quoi développer l’entreprise dont les beaux jours semblent devant elle.