Des femmes d’initiative dans la Somme

Peu de jours après la Journée internationale pour le droit des femmes, Initiative Somme proposait une conférence sur la place des femmes dans l’économie et l’entrepreneuriat. L’événement a eu lieu dans le grand hall de la Cité des métiers de Boves, près d’Amiens, devant un parterre de femmes chefs d’entreprises.

En 2013 dans la Somme, 53 femmes ont bénéficié de financements pour démarrer leurs entreprises.
En 2013 dans la Somme, 53 femmes ont bénéficié de financements pour démarrer leurs entreprises.
En 2013 dans la Somme, 53 femmes ont bénéficié de financements pour démarrer leurs entreprises.

En 2013 dans la Somme, 53 femmes ont bénéficié de financements pour démarrer leurs entreprises.

Pour cette deuxième édition de Femmes initiative, il y avait des femmes d’horizons divers, des hommes aussi, tous venus pour entendre de belles histoires de femmes, des rêves devenus réalité, de vraies aventures humaines, des parcours de création d’entreprises et plus encore de femmes créatrices d’entreprises, notamment la très jolie success story d’Adeline Moniez. La jeune femme a fondé Marbella en 2005 et confectionne des bijoux de peau de luxe adhésifs. Ses ateliers comptent aujourd’hui une dizaine de salariés et sont installés près de Corbie, à Sailly-Laurette. La maison, soutenue notamment par Picardie investissement, travaille aujourd’hui avec de grandes marques telles que L’Oréal, Chanel, Dior, Gucci, Séphora, Kenzo ou Lancôme. De quoi participer à l’image du produit haute couture et fait main en France.
Marbella, c’est aussi l’invention d’une collection de patchs eyeliner prêts à coller : des bijoux et du maquillage repositionnable et réutilisable. « L’innovation est au coeur de Marbella. Nous travaillons avec un laboratoire de recherche. Nous avons peur d’être copiés. Deux brevets ont été déposés. Aujourd’hui comme auparavant, nous procédons par étapes. Même si cela va bien, nous pouvons toujours disparaître. Ce qu’il faut développer ce sont les partenariats. Je n’oublie pas non plus que pour recevoir il faut donner. Je serai toujours là pour conseiller et échanger avec d’autres créateurs ou créatrices », affirme la chef d’entreprise.

Paroles de femmes dirigeantes
De son côté, Nicole Madkaud a créé en 2013 une activité de prestations de soins à domicile et de coordination du parcours santé des patients à leur sortie d’hôpital. L’entreprise, basée à Noyon dans l’Oise, compte aussi une infirmière. « J’ai une expérience de quinze ans dans l’industrie pharmaceutique. Je suis allée vers la création d’entreprise suite à un plan social », relate-t-elle. Cécile Dumont, venue de l’Oise également, a présenté sa société de fabrication et de vente de pastilles de colle. « Je travaille depuis mes 18 ans. Longtemps dans le commerce pour Carré Blanc, marque de linge de maison, puis pour Les Galeries Lafayette en tant que responsable d’un point de vente à Paris. Lorsque mes jumeaux sont nés, j’ai pris un congé parental de deux ans. À l’issue de celui-ci, j’ai pris le virage de la création d’entreprise avec Dots France, fondé en juin dernier. » Autre chef d’entreprise, autre parcours : celui de Claire Dautremepuits, originaire de Soissons. Cette chercheuse termine une thèse en écotoxicologie, puis part réaliser son postdoctorat au Canada. « J’y ai passé deux hivers et en rentrant à Soissons je me suis mise à chercher du travail. Mon CV faisait huit pages. J’ai décidé de monter ma propre boîte en 2006. Il suffit de vouloir, il faut oser et se former », encourage la patronne de Clair’environnement, bureau d’ingénierie et d’études.
Pour Aurélia Rayé, de Woincourt dans la Somme, il s’agit d’une reprise, celle de la société Pijaplast créée en 1953, spécialisée dans la réalisation de pièces thermoplastique par injection. Le dernier portrait était celui de Céline Laporte, de La Chapelle-en-Serval dans l’Oise. Elle crée et vend une collection de vêtements de protection de la personne et d’accessoires pour les femmes qui veulent bricoler confortablement et en toute sécurité, tout en restant coquettes.