Le mutualisme en débat

Dans le cadre des rencontres de Groupama organisées par les Fédérations départementales des caisses locales, Groupama Paris Val de Loire, qui comprend les départements de la Somme et de l’Oise, faisait un état des lieux de son activité. L’assureur mutualiste a également proposé un débat intéressant sur le mutualisme.

Clôture de la rencontre Groupama avec le Samarobriva Pipes and Drums.
Clôture de la rencontre Groupama avec le Samarobriva Pipes and Drums.

Rendez-vous d’information et d’échanges, les rencontres Groupama se tenaient dans la Somme à Amiens, le 13 mai, dans l’auditorium de la rue Alexandra Dumas, à la Cité de l’agriculture. Il s’agissait de présenter en quelques chiffres l’activité en Picardie. « Le département de l’Oise compte 28 000 sociétaires. Ils sont 27 000 dans la Somme. Nous avons près de 300 salariés sur ces deux départements répartis sur une trentaine d’agences et plus de 830 élus des caisses locales sur le terrain », détaille Eric Gelpe, directeur général de Groupama Paris Val de Loire.

Clôture de la rencontre Groupama avec le Samarobriva Pipes and Drums.

Clôture de la rencontre Groupama avec le Samarobriva Pipes and Drums.

L’activité assurance dommage représente 45 millions d’euros dans la Somme et 47 millions dans l’Oise. Pour ce qui est de l’activité assurance vie, elle s’élève à 12 millions d’euros dans la Somme et 15 dans l’Oise. « 2013 fut une année riche en événements climatiques avec une sinistralité climatique particulièrement élevée de 70,8 millions d’euros en comptant l’ensemble des départements de notre grande région. 50 millions d’euros ont été versés à nos sociétaires au titre de l’assurance récoltes. 6 000 déclarations de sinistres récoltes ont été enregistrées sur le périmètre de la Caisse régionale. Et plus de 3 000 bâtiments et 1 500 voitures ont été endommagés par les chutes de grêles pendant l’été », reprend Eric Gelpe. D’autres événements réglementaires sont à noter tels que l’adoption au niveau européen de nouvelles normes prudentielles pour les compagnies d’assurances. Il s’agit de Solvabilité 2, réforme essentielle tant pour les assureurs que pour les assurés. Elle a pour objectif d’adapter le niveau des capitaux propres aux risques de toute nature auxquels les assureurs sont exposés. Il y a eu aussi la signature par les partenaires sociaux de l’Accord national interprofessionnel (ANI) qui généralise les complémentaires santé pour l’ensemble des salariés du secteur privé, ainsi que la Loi Hamon qui donne la possibilité aux assurés de rompre leurs contrats à tout moment en assurance auto et habitation. Tout cela dans un contexte économique difficile marqué par une faible croissance (+ 0,3 %), dans un secteur de l’assurance en France dont le chiffre d’affaires progresse de 4 % et le retour à une collecte nette positive pour l’assurance-vie.

Zoom sur l’établissement de la Somme
L’assureur mutualiste entretient une proximité géographique et relationnelle avec ses sociétaires. Groupama enregistre dans le département de la Somme une augmentation de l’activité commerciale de 15% et une baisse de 28% du nombre de résiliations sur le marché agricole. « 100 000 appels téléphoniques sont traités sur le pôle sinistres autos et recouvrements. 90%, c’est le taux d’efficacité téléphonique. Notre caisse régionale est au troisième rang national. Trois jours, c’est le délai moyen de traitement de dossiers hors contentieux. 50 000 euros c’est la somme consacrée aux actions de prévention, de promotion et de communication par les caisses locales », souligne Christian Fraysse, directeur de l’établissement de la Somme avant de laisser la parole à Jean-Pascal Farges, philosophe, entrepreneur, écrivain, conférencier et intervenant en relations humaines et des organisations. Sa conférence sur “le mutualisme, un modèle d’avenir ?” a passionné l’auditoire de Groupama, première Mutuelle d’assurance de France, convaincu que ce modèle est loin d’être dépassé, qu’il est porteur de valeurs modernes et que l’avenir sera mutualiste. « La mutuelle est une structure naturelle, l’entreprise aussi. Le monde en compétition c’est l’antimutualisme absolu. Il faut tempérer la sauvagerie du capitalisme par une construction de solidarités basées sur un engagement civique, résume le philosophe. Le mutualisme est un projet de civilisation, un humanisme ».