LE TEXTILE, MATIÈRE D’AVENIR DANS LE BÂTIMENT

LE TEXTILE, MATIÈRE D’AVENIR DANS LE BÂTIMENT

Organisateurs des 43e journées technologiques organisées à Amiens, Clubtex/ Up-tex, promoteurs du textile technique, l’ENSAIT, école d’ingénieurs textile de Roubaix, l’Institut français du textile et de l’habillement et le CD2E ont décidé d’aborder le thème du textile dans le bâtiment.

Il y a encore trois, quatre ans, le textile dans le monde du bâtiment n’était pas un réel sujet. Et puis aujourd’hui, ses qualités techniques permettent des applications de plus en plus nombreuses », souligne Jean-Marc Viennot, secrétaire général de Clubtex et directeur d’Up-tex. Ce marché mondial devrait atteindre 15 500 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2030. L’Europe, et le RoyaumeUni en tête, devrait particulièrement tirer son épingle du jeu. En France, on estime que le chiffre d’affaires pourrait monter à hauteur de 130 milliards d’euros. « L’objectif est de réaliser 400 000 logements neufs chaque année, sans compter la rénovation, les défis dans le bâtiment sont énormes », poursuit Jean-Marc Viennot.

POTENTIEL DE CROISSANCE

Le textile est aujourd’hui considéré comme le cinquième matériau le plus utilisé dans la construction. Ses propriétés techniques, sa légèreté et sa flexibilité ont su attirer les professionnels du BTP, également séduits par leur compatibilité avec la protection de l’environnement. Reconnu pour ses propriétés d’isolant, le textile s’impose aussi en matière d’acoustique, de protection contre les rayons du soleil ou contre le feu. De nouveaux produits émergent pour répondre aux besoins de l’habitat, créant de nouvelles filières et un marché à la croissance exponentielle. Actuellement, celui-ci représente 16,5 milliards de dollars au niveau mondial et devrait encore progresser dans les années à venir. Les Hauts-de-France, historiquement impliqués dans la production textile, préparent eux aussi l’avenir avec le pôle de compétitivité Up-tex qui rassemble entreprises, centres de recherches et de transfert de technologie. La structure nordiste est entièrement tournée vers l’avenir et imagine les nouveaux usages. D’ailleurs, depuis 2006, 37 projets ont été labellisés par le pôle. Vingt-six ont déjà reçu des financements à hauteur de 52 millions d’euros.