Les notaires au chevet d’Abbeville

Une dizaine de notaires de l’arrondissement d’Abbeville ont pu visiter trois lieux emblématiques de la ville, le Carmel, les Archives de l’hôtel d’Emonville et le musée Boucherde- Perthes. Objectif : les sensibiliser à des projets de restauration menés par la Fondation Abbeville patrimoine.

 Les notaires se sont montrés sensibles aux projets de restauration menés par la Fondation Abbeville patrimoine.
Les notaires se sont montrés sensibles aux projets de restauration menés par la Fondation Abbeville patrimoine.
 Les notaires se sont montrés sensibles aux projets de restauration menés par la Fondation Abbeville patrimoine.

Les notaires se sont montrés sensibles aux projets de restauration menés par la Fondation Abbeville patrimoine.

Une poignée de notaires de l’arrondissement d’Abbeville ont donc pu découvrir ces lieux incontournables de la culture de la ville. Ils se sont vus présentés la future Fondation Abbeville Patrimoine, qui verra le jour en septembre et sera abritée par la Fondation du patrimoine nationale : « Le but est d’informer, qu’ils en parlent ensuite à leurs clients pour nous aider à restaurer le patrimoine immobilier ou mobilier de la ville ou que les notaires s’impliquent aussi », explique Pierre Brissy, chargé de mécénat.

Projets locaux

« C’était vraiment très intéressant, confie Me Jean-Marc Westerloppe, notaire à Abbeville. Avec nos activités professionnelles, nous sommes sensibles au patrimoine. Nous pourrons en parler à nos clients dans le cadre de testaments, de legs, de dons… Nous allons faire passer le message. »

La Fondation Abbeville patrimoine porte trois projets. Le premier concerne l’ancien orgue de l’église Saint-Jacques, détruite l’an dernier. D’ici 2020, il devrait être réinstallé dans la collégiale Saint-Vulfran. Pas moins de 850 000 euros seraient nécessaires pour renforcer la tribune à 33 mètres de haut, refaire le buffet de l’orgue détruit lors de la tempête de 2004 et installer le clavier dans le choeur pour avoir accès au répertoire pour orgue et orchestre. Deuxième projet : la restauration d’un tableau du XIXe siècle de Jules Aviat, Sainte-Elisabeth de Hongrie soignant un blessé. Don de l’État, le tableau se trouve au musée Boucher- de-Perthes à Abbeville, sa restauration du tableau, et celle de son cadre est estimée à 25 000 euros. La réfection de la toiture de la chapelle Saint-Pierre est elle en cours de chiffrage.

« Les projets sont locaux. Chacun saura où est allé l’euro qu’il a donné », souligne Romain Zechser, chef du service patrimoine à la ville. Les entreprises ne sont pas en reste : « La Fondation Abbeville patrimoine est à leur écoute pour étudier tout projet que nous pourrions développer ensemble y compris le mécénat de compétences. Téléphone, rendez-vous, bouche à oreille… l’accueil dans les entreprises est bon. Nulle part, je n’ai eu de refus. Par exemple, l’ensemble des directeurs de banque ont de l’intérêt pour les projets, ils en ont fait part à leurs fondations. Donner pour le patrimoine est moyen idéal pour les entreprises de communiquer et de se valoriser », termine Pierre Brissy.

Pour rappel, les dons des entreprises sont déductibles de l’impôt sur les sociétés à hauteur de 60% de leur montant, dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaires.