Materne recrute par le biais d’une formation

Pour faire face à sa croissance, l’entreprise Materne de Boué recrute du personnel par le biais d’une formation diplômante, avec l’obtention d’un certificat de qualification professionnel et d’un contrat en CDI : 19 personnes viennent de décrocher leur diplôme et d’autres sessions sont annoncées.

Dix-neuf nouveaux salariés, fiers d’un parcours de formation sans faute.
Dix-neuf nouveaux salariés, fiers d’un parcours de formation sans faute.
Dix-neuf nouveaux salariés, fiers d’un parcours de formation sans faute.

Dix-neuf nouveaux salariés, fiers d’un parcours de formation sans faute.

L’industrie n’est pas un secteur attirant et l’image qu’en ont les personnes est plutôt négative. D’où cette difficulté de recruter pour faire face à notre croissance, comme beaucoup d’entreprises du bassin de Thiérache. » Dominique Plateau, directeur de l’usine Materne à Boué, est plutôt inquiet sur l’avenir de l’industrie française. Comment recruter de futurs salariés et leur donner envie de rejoindre une entreprise en développement ? Comment relancer l’industrie sur l’Hexagone ? Quelle image veut-on donner à l’industrie ? Ces questions, le groupe Synergie se les pose aussi. Directrice de l’agence Synergie d’Hirson, Peggy Paquet déploie une importante énergie pour satisfaire ses clients et trouver, voire parfois dénicher, des demandeurs d’emploi motivés. Avec une croissance à l’international (marchés américain, canadien, en Europe du Nord et de l’Est, au Moyen-Orient et Mexique), l’entreprise agroalimentaire Materne de Boué (Thiérache), connue pour sa gourde Pom’Potes, a mis en place un plan de recrutement en utilisant trois voies : recrutement avec un cursus correspondant aux besoins, apprentissage en production et maintenance avec le GEIQ, et formation de personnes dont le cursus scolaire et/ou l’expérience professionnelle ne sont pas en adéquation avec les besoins. C’est dans cette dernière voie que Materne s’est engagée avec Synergie. « Avec le service R&H de notre entreprise, je mène une réflexion continue sur les personnes qui ont un savoir-faire reconnu et un savoir-être correspondant à nos valeurs, mais à qui il manque les savoirs de base », explique Dominique Plateau. Ce projet n’aurait pu voir le jour sans une adhésion des responsables d’atelier (tuteurs) et de partenaires « compétents et réactifs, qui savent d’adapter à nos contraintes d’organisation ».

Transformer un projet en réussite
Materne et ses partenaires (Synergie et ACM formation de Rousies) ont donc mis en place un certificat de qualification professionnelle préparateur ou conducteur de machines. Ce CQP, reconnu par la branche professionnelle Adepale, permet de valoriser les compétences qui correspondent aux métiers de l’entreprise. « Dans un contexte de croissance soutenue, l’entreprise Materne de Boué doit développer et maintenir son niveau d’excellence pour garder sa compétitivité et accompagner son développement industriel », lâche Dominique Plateau. L’une des conditions pour atteindre cette excellence est de disposer d’un personnel performant. La deuxième session de formation CQP vient de se terminer avec 19 personnes qui ont décroché le CQP après vingt-cinq jours de formation en alternance. « Nous avons pu noter l’esprit d’équipe qui animait vos groupes, l’abnégation et la persévérance dont chacun a fait preuve dans son travail », constatait Dominique Plateau lors de la remise des diplômes. Mais ces 19 personnes n’ont pas décroché qu’un diplôme : elles ont aujourd’hui un emploi en CDI entre les mains. Une fierté pour beaucoup, notamment lorsque l’on a plus de 50 ans et un parcours professionnel parfois désordonné. D’autres sessions de formation sont prévues dans les prochains mois, ce qui devrait faire passer le nombre de contrats de 323 à 345 d’ici la fin de cette année, sans compter les intérimaires. « L’image de l’industrie a changé, nous avons besoin de salariés compétents, motivés. C’est le message que je veux faire passer », conclut Dominique Plateau.