Medef : les priorités de Patrick Bernasconi

Patrick Bernasconi, candidat à la présidence du Medef, était à Amiens à l’invitation du Medef Picardie. Il a pu rencontrer et dialoguer avec des chefs d’entreprises et adhérents de la région.

Patrick Bernasconi.
Patrick Bernasconi.

 

Patrick Bernasconi.

Patrick Bernasconi.

C’est comme entrepreneur d’une TPE familiale et responsable patronal avec une double expérience que Patrick Bernasconi se présente à la présidence du Medef. La PME familiale, c’est l’entreprise de travaux publics Bernasconi, créée par son père et qu’il a rejoint en 1985. La double expérience de responsable patronal, c’est d’abord au sein de la fédération nationale des travaux publics (FNTP) qu’il préside depuis 2005. Puis au sein du Medef, dont il devient membre du conseil exécutif en 2005, en temps que président de la FNTP, et où il a occupé plusieurs fonctions, dont celle de négociateur sur les questions soumises au dialogue social.

Quatre priorités
De son parcours, Patrick Bernasconi explique qu’il a du mener un plan de restructuration « drastique » de son entreprise dans les années 80, à une époque où le milieu de la construction allait mal. Au sein de la FNTP, il a mené une politique d’économie, qui a permet d’augmenter de 30 % les moyens à disposition des fédérations régionale. Et il a conduit en 2010 les États généraux des travaux publics. Il met en avant dans son bilan également l’apprentissage. « Nous nous étions donnés 5 ans pour doubler le nombre d’apprentissage, nous avons atteint cet objectif en 3 ans », affirme la candidat.
Au sujet de son programme, Patrick Bernasconi part d’un « constat partagé par l’ensemble des candidats. Ce qui est demandé à la France, c’est de rattraper le handicap de compétitivité. C’est par les entreprises que l’on va faire redémarrer l’emploi et la croissance ». Il a identifié « quatre priorité complémentaires ». Les marges tout d’abord, « un vrai problème au sein des PME ». Patrick Bernasconi, souhaite que les charges sociales soient renégociées à la baisse, avec l’objectif d’atteindre le niveau de l’Allemagne d’ici 5 ans. Il appelle aussi à une réduction des dépenses publiques par une réforme structurelle importante. Le deuxième enjeu important selon lui, est l’accès aux financements pour que les entreprises puissent se développer. Il pointe du doigt la fiscalité « absurde parce que contre les entreprises », et appelle à plus de stabilité. Le troisième enjeu de Patrick Bernasconi sera d’aller plus loin dans les accords du 11 janvier, sur la compétitivité des entreprises et la sécurisation de l’emploi, auquel il a participé pour le Medef. « Cet accord a été difficile à obtenir et on a l’impression d’avoir rempli la mission, estime-t-il. Nous avons juste fait le premier pas. Il faut essayer d’aller plus loin, de faire en sorte qu’un maximum de décisions puisse entre prise par l’entreprise et non l’interprofession ».
La quatrième priorité de Patrick Bernasconi se trouve au niveau des personnels des entreprises et de la formation. « Il faut faire en sorte ce que tous ceux qui cherchent des compétences dans ce pays arrivent à les trouver, explique le candidat. Il faut en finir une bonne fois pour toute avec cette idéologique d’emmener le plus loin possible tout le monde et réorienter vers des métiers où il y a un avenir ».
Sur l’organisation du Medef en ellemême, Patrick Bernasconi propose de passer à un mandat de 4 ans renouvelable une fois, contre un mandat de 5 ans, renouvelable 3 ans comme actuellement. Il souhaite également aller à la rencontre des entrepreneurs et lancer des assises du Medef pour réfléchir au positionnement et au fonctionnement du mouvement. Et il souhaite également proposer à la CGPME et à l’UPA un échange d’administrateur pour que chaque organisation dispose d’une voix consultative dans le conseil éxécutif des autres.