Musée

Plongée dans la seconde guerre mondiale à Warluis

Le musée de l’Aviation de Warluis offre aux visiteurs l’occasion de découvrir l’histoire locale durant la seconde guerre mondiale. Un lieu qui compte 1 000 objets et 1 600 photographies collectées avec passion par son fondateur, Jacques Maillard.

En poussant les portes de ce musée aux allures de hangar d’aviation, on découvre des objets d’époque variés : costumes, photographies, pièces d’avion. (c) Musée de l’aviation)
En poussant les portes de ce musée aux allures de hangar d’aviation, on découvre des objets d’époque variés : costumes, photographies, pièces d’avion. (c) Musée de l’aviation)

Le musée de l’Aviation, installé à Warluis, c’est d’abord l’histoire un peu folle d’une passion transmise depuis quatre générations dans la famille Maillard. « Après la fin de la guerre, mon père, Jacques Maillard, récupérait des morceaux d’avion », se souvient Bruno Maillard. Il faut dire que le passage des Britanniques, puis des Américains à l’aérodrome de Beauvais a laissé quelques traces ! L’adolescent grandit, mais il ne cessera jamais cette chasse au trésor, qui réunit autour de lui une bande de copains.

En 1995, Jacques Maillard franchit une nouvelle étape en inaugurant le musée de l’Aviation, entièrement consacré à la guerre 39-45, une belle façon de faire découvrir sa collection et de faire vivre l’histoire locale au public.

1 000 objets authentiques

« Entreprendre un tel projet, en parallèle de sa vie professionnelle, ne lui faisait pas peur », résume avec un brin d’amusement Bruno Maillard, président de l’association en charge du musée. Évidemment, dans la famille, tout le monde est touché par le virus du pilotage. Le grand-père maternel de Bruno Maillard, Georges Crucifix a ainsi créé le premier aéroclub dans le Beauvaisis.

Au fil des ans, de nombreux objets sont venus enrichir le musée, « ce sont parfois des prêts de familles, souligne Bruno Maillard. Cela permet de présenter de nouvelles choses ». Ce sont ainsi 1 000 objets authentiques, 1 600 photographies et documents qui sont présentés sur une surface de 1 000 m2. « Il y a un gros travail de mise en valeur, les objets sont exposés en cinq secteurs, accompagnés de notes et d’explications », poursuit-il.

Le secteur des moteurs regroupe ainsi sept moteurs de diverses nationalités. Suivent ensuite les sections française, anglaise, américaine (avec notamment un tableau de bord de B17 et de B25 Mitchell…) et allemande et sa bombe volante V1 restaurée…

Le Mirage F1 CT exposé au musée a fait partie du Régiment de chasse 2/30 Normandie-Niémen. (© Musée de l’aviation)

Un Mirage F1

Mais l’aventure ne s’arrête pas là. Chez les Maillard, on a l’habitude de voir grand, très grand même… « Depuis 2020, nous exposons un F1 CT [la version chasse tactique du Mirage F1 de Dasault, ndlr] prêté par l’armée pour 99 ans » , s’enthousiasme le président de l’association. Une pièce qui fait la fierté du musée qui élargit ainsi la période historique qu’il couvre et éveille la curiosité des plus jeunes. L’appareil a fait partie du régiment de chasse 2/30 « Normandie-Niémen ». Un régiment qui s’est particulièrement distingué lors de la seconde guerre mondiale au côté de l’Armée rouge.

Depuis la rentrée, le lieu, qui accueille en temps normal 2 000 visiteurs par an, retrouve un rythme plus serein et renoue avec ses traditionnels rendez-vous d’animations. « Pour les journées du patrimoine, nous avons accueilli la reconstitution d’un camp militaire avec des tentes, des véhicules… », conclut Bruno Maillard.