TG Griset remonte la pente et renoue avec les bénéfices

Basée à Villers-Saint-Paul, l’entreprise Griset est spécialisée dans la production de laminé de bronze, cuivre et laiton. Rachetée en 2016, par le groupe chinois TNMG, elle se reconstruit et affiche un bilan positif pour la deuxième année consécutive.

L’entreprise Griset a été fondée en 1760 avant de passer par une belle porte et être racheté en 2016, par le groupe chinois TNMG et être renommée TG Griset. (© TG Griset)
L’entreprise Griset a été fondée en 1760 avant de passer par une belle porte et être racheté en 2016, par le groupe chinois TNMG et être renommée TG Griset. (© TG Griset)

L’entreprise Griset, spécialisée dans la production de laminé de bronze, de cuivre et de laiton à Villers-Saint-Paul, a bien failli disparaître. « En 2016, nous sommes allés jusqu’à la liquidation. Cependant, le groupe chinois TNMG, qui fabrique des cathodes de cuivre et avec qui nous avions déjà fait affaire, a décidé de nous racheter et de nous remettre sur pieds », relate Philippe Varay, l’actuel Directeur général.

Depuis, l’entreprise rebaptisée TG Griset remonte la pente. « Les premières années ont été difficiles. Nous sommes quand même passés de 120 à 12 salariés à la réouverture sous le giron chinois », chiffre-t-il. Aujourd’hui, l’entreprise est sur de bons rails. Elle compte à nouveau 65 salariés - qui livrent 700 tonnes de laminés par mois - et affiche deux exercices positifs consécutifs.

Objectif : 10 000 tonnes par an

Si ce rachat, permet au groupe chinois TNMG, de mettre un pied en Europe, il permet aussi, à l’ancienne PME d’envisager un avenir serein. « Après deux années d’exercice positif, nous visons les 10 000 tonnes par an, contre 7 000 aujourd’hui, et nous allons aussi démarrer notre propre fonderie de cuivre, détaille Philippe Varay. Actuellement, nous nous approvisionnons en cuivre chez un fournisseur allemand. Cette fonderie va nous permettre de maîtriser nos coûts d’acquisition de matière première et de pouvoir augmenter, à notre convenance, nos volumes de ventes. ».

TG Griset travaille le bronze, le cuivre et le laiton. (© TG Griset)

À l’avenir, le directeur général aimerait aussi pouvoir investir dans son parc machine. Le four à recuit, par exemple, mériterait une cure de jouvence. « Nos équipements sont vieillissants. C’est du solide, mais il serait temps de changer deux ou trois machines pour du neuf. Mais pour cela, il nous faut le budget, car un appareil coûte entre deux et trois millions d’euros », affirme Philippe Avray.

Un marché signé avec Taïwan

Un investissement encore trop important pour TG Griset. Mais cela pourrait ne pas durer. L'entreprise vient en effet de décrocher un important marché sur Taïwan. « Nous leur avons vendu des lignes de coulées de bronze. Une technologie conçue chez Griset », sourit Philippe Avray. Un marché à dix millions d’euros qui va venir mettre un peu de soleil dans la trésorerie de l'entreprise, et lui donner de nouvelles capacités d'investissement. La société, fondée il y a 263 ans, n’a pas dit son dernier mot.


Vers l'Allemagne et l'Italie

Suite à sa mise en liquidation en 2016, TG Griset a quelque peu perdu du terrain sur le marché français. Mais elle reste ouverte sur les pays limitrophes, et notamment l'Allemagne, son plus gros débouché. « Nous avons aussi une place importante en Italie, car les grands producteurs de laminés font face à de grosses difficultés. Un quart de nos 7 000 tonnes produites par an partent en direction du pays qui a vu naître Primo Levi » témoigne Philippe Varay, l’actuel Directeur Général de TG Griset.