UNE LOGISTIQUE FINE COMME DE LA DENTELLE

Opération de picking sur le site de Corbie
Opération de picking sur le site de Corbie

Bien qu’elle appartienne à la même famille depuis cinq générations, l’entreprise Chantelle est aujourd’hui complètement intégrée dans un environnement mondialisé.

Depuis sa création en 1876, la marque de lingerie féminine s’est considérablement développée, au point de devenir un grand groupe présent dans le monde entier. 50% du chiffre d’affaires de Chantelle est réalisé en France, l’autre moitié dans 80 autres pays. Le groupe distribue la marque Chantelle, mais aussi Passionata, Chantal Thomass, ainsi que Darjeeling. Cette dernière filiale a la particularité d’être une marque-enseigne, que l’on trouve dans 168 boutiques, alors que les autres marques sont distribuées chez des détaillants et dans les grands magasins. Cependant, le groupe songe à lancer son propre réseau de distribution : Chantelle Lingerie, dont la première enseigne est en test depuis l’année dernière à Milan. Si la fabrication se fait dorénavant au Maghreb, en Asie du sud-est et en Hongrie, une partie non-négligeable de l’activité se trouve toujours dans l’Hexagone, notamment dans la Somme. Sur les 6 200 salariés de Chantelle dans le monde, 2 000 travaillent en France. « En Picardie, nous avons trois plateformes logistiques, à Corbie, Villers-Bretonneux et Péronne », précise Philippe Sophys, directeur logistique de distribution du groupe. Les collections sont quant à elles mises au point dans les ateliers situés à Épernay.

UNE LOGISTIQUE FORTEMENT AUTOMATISÉE

Philippe Sophys pilote les deux sites de Corbie et de Villers-Bretonneux, où sont stockés les produits finis avant d’être envoyés en magasin. Le centre de Péronne ne traite que la matière première qui est envoyée dans les différentes usines. « Il y a 200 employés qui travaillent à Corbie, et une cinquantaine de plus en périodes de pic, comme pendant la Saint-Valentin, le Black-Friday et les fêtes de fin d’année. En 2017, nous avons eu plus de difficultés à trouver assez d’employés pour absorber ces variations de charge, il semble que les centres d’Amazon nous fassent de la concurrence », explique le directeur logistique de distribution. Car si les sites logistiques sont très automatisés, notamment pour le stockage des produits, de nombreuses tâches sont toujours accomplies pas les salariés. Ainsi, à Corbie, une cinquantaine de personnes font du picking, qui consiste à sélectionner les différents produits dans le stock afin de les distribuer dans le réseau. Une autre équipe s’occupe aussi de la personnalisation des commandes, pour répondre aux demandes spécifiques de certaines enseignes. De plus, des installations mécaniques aussi perfectionnées nécessitent une équipe qui gère la maintenance.