Une maison de la presse à Grandvilliers

Alors que plusieurs maisons de la presse ont fermé dans le secteur en 2012, Nathalie Jubert et Olivier Duquennoy ont fait le pari d’en ouvrir une dans le centre de Grandvilliers à la fin de l’été. Et le bilan est très prometteur.

Une maison de la presse à Grandvilliers

Concipresse, voilà le nom de la seule maison de la presse du centre-ville de Grandvilliers. Alors qu’à une dizaine de mètres de son emplacement, une maison de la presse venait de fermer, Nathalie Jubert et Olivier Duquennoy ont fait le pari audacieux d’en ouvrir une nouvelle malgré les prévisions pessimistes sur la disparition de ce type de commerce.
Pour le couple, elles ont un avenir à condition de savoir se diversifier et d’être à l’écoute de la clientèle. Si Nathalie a conservé son travail, son compagnon a quitté son emploi d’éducateur pour réaliser son « rêve de jeune homme ». « J’aime bien lire, reconnaît-il. Le matin, après avoir tout mis en place, je prends mon temps pour parcourir les journaux. Je peux dire ce qu’il y a dedans à mes clients. » Même si son emploi du temps est chargé, Nathalie essaie aussi de parcourir quelques magazines.

Cela vaut la peine
« C’est un secteur compliqué, confie le couple. Ce n’est plus ce que c’était. Mais cela vaut la peine, nous en restons persuadés. » Il suffit de rester un moment avec eux pour vite penser la même chose car les clients ne cessent de se succéder. L’un achète son quotidien régional préféré. L’autre vient chercher son magazine de télévision. Un troisième vient empocher les petits gains de son jeu de grattage, tandis que certains reviennent après avoir vu en vitrine la une de magazines. Un bambin est pressé de repartir avec ses images à coller… En un mot, la maison de la presse vit. Le dimanche matin, pas moins d’une centaine de clients poussent la porte du commerce.
« La majorité de notre clientèle est composée de personnes d’un certain âge, poursuivent Nathalie Jubert et Olivier Duquennoy. Elles viennent chercher des quotidiens nationaux ou des journaux locaux. Il y a une vraie demande dans la presse mais il faut aussi se diversifier. Ainsi, on fait un peu de librairie, de la papeterie, de la carterie… Nous proposons divers services comme les photocopies ou la vente de timbres car des gens n’ont pas envie d’aller à La Poste. Nous proposons tout cela sans pour autant vouloir faire de l’ombre à nos autres collègues. »

Un cocon de 55 m²
La chance leur a permis de trouver un beau local de 55 m² donnant sur la place principale de Grandvilliers et très accessible en voiture car il est facile de trouver une place de stationnement. Le logo jaune à la plume se repère d’assez loin dans la rue. « C’est petit, confiné, très bien rangé par thème, présente le couple. Il n’y pas besoin de chercher trop longtemps. Nos rayons accueillent environ 2 000 titres différents. La cuisine, les féminins, le people, la télévision, les jeux ont les préférences de la clientèle. Certains lecteurs savent ce qu’ils veulent. D’autres vont regarder et acheter d’autres magazines. Lorsque nous n’avons pas certaines publications, nous faisons tout pour pouvoir les commander. »
Côté horaires, les plages d’ouverture sont larges. La presse ouvre tous les jours dès 7 heures du matin. Après une fermeture entre 12 heures et 14 heures, elle rouvre jusqu’à 19 heures. Elle n’est fermée que les dimanches et mardis après-midi. De quoi plaire au plus grand nombre…