Les veilles chaussettes bientôt dans le composteur

À l’automne 2021, Kindy Project agrandira sa gamme "Green socks" en lançant une paire de chaussettes biocompostables.

(c)Adobestock
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En 2017, l’entreprise Kindy, dont l’unique site de production français est basé à Moliens (Oise), était en redressement judiciaire. Trois ans plus tard, Kindy project, reprise par l’entrepreneur Salih Halassi, a trouvé un nouvel élan. Pour preuve, sa gamme “Green socks”, lancée en 2019, s’agrandit avec des chaussettes compostables. Le fruit d’un véritable travail d’innovation.

Trois ans pour se décomposer

« Notre première paire de chaussettes éco-conçue a été fabriquée en fils recyclés à partir de matériaux plastiques et de vieux jeans, explique Julie Coëne, responsable communication. Un produit 100% Haut-de-France puisque le filateur est à Tourcoing et que la fabrication se déroule à Moliens. » Un second produit a rejoint la gamme, en coton biologique et en laine recyclée. L’hiver 2021 verra le lancement de chaussettes biocompostables. « C’est le fruit de deux ans et demi de travail, confie Pamela Deseck, chef de produit. La base est en coton classique avec des fils de polyamide biodégradables et avec le même niveau d’exigence de qualité que pour nos autres produits ».

Une fois les chaussettes usées, il suffira de les enfouir dans son compost, à l’abri de l’oxygène. « Selon la gestion du composteur, les chaussettes sont dégradées en trois à cinq années contre 50 ans pour une paire classique, complète Julie Coëne. Que ce soit dans le secteur alimentaire ou celui du textile, nous constatons une véritable demande des consommateurs pour des produits respectueux de l’environnement. Forts de ce constat, nous avons voulu proposer des produits écologiques et innovants à un prix abordable. » Ces produits ont une part encore modeste, 5% des ventes de la marque, mais forment un véritable marché aujourd’hui.

Une production française multipliée par trois

Cette dynamique d’innovation, à laquelle l’entreprise est attachée, a participé au développement du site de Moliens. Depuis 2017, la production moliennoise a triplé et le nombre de salariés est passé de 65 à 85. Un constat positif, même si la production provient majoritairement de Turquie, pour une entreprise évoluant dans un secteur extrêmement concurrentiel. « Chaque saison, de nouvelles marques françaises apparaissent. En parallèle, il existe de nombreuses marques de distributeurs à des prix très bas, souligne Julie Coëne. Pour nous démarquer, nous nous appuyions sur les 60 ans de savoir-faire de l’entreprise pour proposer des produits de qualité à un prix accessible ». Pas de doute, les chaussettes colorées, qui font l’identité de l’entreprise, sont loin d’avoir fini de nous surprendre.