ACI investit le marché de la construction de maisons en bois

Agée de cinq ans, l’entreprise ACI souhaite s’imposer dans une nouvelle activité : la construction de maisons individuelles à ossature bois. Après une première réalisation réussie en 2011, Franck Tranchart, le gérant de cette société qui compte sept employés, a décidé d’investir totalement ce marché. Il a lancé les démarches pour devenir constructeur de maisons individuelles en bois.

Après l’aménagement de combles, Franck Tranchart lance son entreprise dans la construction de maisons à ossature bois.
Après l’aménagement de combles, Franck Tranchart lance son entreprise dans la construction de maisons à ossature bois.

 

Après l’aménagement de combles, Franck Tranchart lance son entreprise dans la construction de maisons à ossature bois.

Après l’aménagement de combles, Franck Tranchart lance son entreprise dans la construction de maisons à ossature bois.

Les bureaux de l’entreprise, Rantigny, servent d’exemple aux futurs clients. Quoi de mieux, en effet, qu’un espace restreint transformé en espace à vivre et dans lequel ACI peut entreposer du matériel de démonstration. « Nous sommes spécialisés principalement dans la transformation de charpente américaine », explique Franck Tranchart, gérant de l’entreprise. Cette technique consiste à aménager les combles sous toit pour permettre leur utilisation. Isolées, réinstallées, les pièces ainsi créées sont rendues à la vie des clients. Audelà de cette activité principale, l’entreprise s’est lancée, après une première réalisation, dans la construction de maisons en ossature bois.

Premier chantier, première réussite
C’est une nouveauté pour une entreprise âgée seulement de sept ans. Franck Tranchart, charpentier de métier, a dû lancer son entreprise dans cette voie car il y avait de la demande et aussi en raison de la crise qui contracte le marché des combles aménagés. Au contraire, la demande en maisons à ossature bois n’a jamais été aussi forte. En 2011, quand un client est venu le trouver pour réaliser une maison de 200 m² en bois, le jeune entrepreneur n’a pas beaucoup hésité. Il s’est appuyé sur les compétences de ses employés, tous issus du métier de charpentier, pour réussir cette première réalisation. « Nous avons sous-traité des choses, mais nous avons géré la majeure partie du chantier. Il y a eu sept mois de travaux », assuret- il. Cette première réussite ne l’a pas surpris. Il savait où il mettait les pieds, même si « deux ans plus tôt, lorsqu’on pensait réaliser des maisons à ossature bois, on nous prenait pour des fous. » L’augmentation en quelques années du coût des énergies facilite grandement la présentation de ce projet à ses clients lorsqu’il prospecte. Cela lui a ouvert les yeux sur les investissements à faire pour prendre pied sur ce marché. « Il est très difficile de produire des cadres en bois sur des gros volumes », souligne- t-il. Lors de ce premier chantier, tout a été réalisé sur place. Le bois était coupé sur les lieux, ce qui a compliqué le travail de construction. Comme tout constructeur de maisons en bois, Franck Tranchart sait qu’il va lui falloir investir dans un atelier. « C’est un plus pour la rentabilité. Dans les stages, on nous apprend à prédécouper les pièces de bois. On peut gérer l’aspect climatique », estime-t-il. Mieux acheter et réduire les coûts de main-d’oeuvre lui permettrait d’augmenter ses marges. Il a déjà commandé les plans du futur bâtiment qui devrait coûter aux alentours de 200 000 €, avec l’aménagement d’un palan à l’intérieur.

Devenir CMIste
A terme, grâce à la mise en place de cet atelier, il aimerait que sa société soit capable de fournir cinq à dix maisons à ossature bois par an. Pour y parvenir, il a l’intention de devenir CMIste, c’est-à-dire constructeur de maisons individuelles en bois. C’est un projet, mais il a déjà obtenu l’accord de CGI, l’organisme en charge de cette certification. Sa banque est aussi d’accord et son assurance décennale est prête. Cette démarche lui assurerait une meilleure visibilité dans l’Oise et une reconnaissance complète. « Je veux me faire connaître de plus en plus et montrer ce que nous savons faire », souligne-t-il. Il croit dans l’avenir des maisons à ossature bois et dans les bâtiments basse consommation construits de cette manière. « Il y a un avenir dans ce métier-là et des gens avec un savoir-faire », insiste-t-il. Pour prouver cela, il est l’un des constructeurs d’une maison à ossature bois dans l’écoquartier en développement à Saint-Leu d’Esserent.