Breteuil : la piscine bientôt alimentée avec des panneaux photovoltaïques 

En février 2023, le centre aquatique Philippe-Loisel de Breteuil sera le premier de l’Oise à être en partie alimenté grâce à 550 m² de panneaux photovoltaïques. Un projet à 225 000 euros HT épaulé par l’État, dans le cadre de France Relance, et aussi par le Département.

 Remise de la plaque France Relance par Noura Kihal Flégeau, sous-préfète de Clermont. (c)DR
Remise de la plaque France Relance par Noura Kihal Flégeau, sous-préfète de Clermont. (c)DR

Avec la hausse de l’énergie, de nombreux centres aquatiques se sont trouvés dans l’obligation de fermer quelques temps, pendant que d’autres sont encore en difficulté.

Actuellement, ce n’est pas le cas de celui de Breteuil. Géré par Délégation de service public (DSP) Vert marine, le centre aquatique Philippe-Loisel profite déjà du réseau de chaleur de la Communauté de communes de l’Oise Picardie.

20% de la consommation annuelle

Et dès février 2023, une autre solution sera apportée. Au total, 20% de son électricité sera produite grâce à une centrale photovoltaïque en autoconsommation composée de 280 panneaux, soit 550 m². Ils seront installés sur un terrain situé derrière la piscine et 98% de l’électricité produite alimentera directement la piscine. Une pose symbolique du premier panneau a été organisée le 26 novembre, en présence notamment du Syndicat de l'énergie de l'Oise (SE60), devenu un acteur incontournable auprès des collectivités qu’il accompagne, engagé depuis plusieurs années sur la voie de la transition énergétique.

Ce parc produira 130 000 kWh d’électricité par an soit la consommation de 100 habitants/an : « L’an dernier, cela aurait représenté 50 000 euros de moins sur notre facture. Nous n’avons pas encore les nouveaux tarifs à venir mais cet investissements sera vite rentabilisé », prévoit encore Jean Cauwel, président de la Communauté de communes de l’Oise Picarde et maire de Breteuil. Et la commune n'est pas à son premier coup d'essai : deux écoles de la communes sont déjà équipées de panneaux photovoltaïques. Avec des bénéfices déjà visibles : ceux installés installées à l’école maternelle, depuis 2009, rapportent 24 000 euros par an.

Dans l'Oise, c'est une première pour un centre aquatique. (c)DR

Si cette pose de panneaux photovoltaïques concerne seulement 20% de la production totale de l'électricité du centre aquatique, pour le maire de Breteuil, « c'est un début ». Car c'est en effet la première tranche du projet global d’installation de site de production d’énergie. L’extension prévue pour les jeux olympiques 2024 produira également de l’électricité. C'est aussi une voie vers la transition écologique puisque ces projets s’inscrivent dans les objectifs nationaux de transition énergétique qui visent à atteindre la neutralité carbone en 2050.

Des projets dans l’air du temps

Concrètement, le projet, qui permet à la Communauté de communes de continuer à œuvrer pour sa souveraineté énergétique, se monte à 225 000 euros HT. Maître d’ouvrage délégué pour sa mise en œuvre, confiée à Eiffage Energies Systèmes, le Syndicat d’énergie de l’Oise a mobilisé les financements indispensables à sa réussite et à sa mise en place, en montant notamment les dossiers de subventions. La préfecture de l’Oise, quant à elle, finance le projet à hauteur de 131 692 euros HT dans le cadre du plan France Relance, avec une dotation de soutien à l’investissement local. Le Département de l’Oise apporte, lui, 76 200 euros HT.

Et cette ouverture à d'autres façon de produire de l'énergie est de plus prégnant. Éric Guérin, président du Syndicat de l'énergie de l'Oise, a indiqué que, pour la première fois, il a eu la possibilité de convaincre les architectes des bâtiments de France pour que le projet voit le jour, alors qu’un puits se trouvait à proximité. « Il y a quelques années, ce n’était pas des projets dans l’air du temps. Sur les 45 projets étudiés pour le compte de nos collectivités membres, 20 verront le soleil en 2023 et recouvriront 1 000 m² de toitures de bâtiments publics de l’Oise, poursuit-il. Sans financements, rien ne serait possible. » D'ailleurs, d'autres projets de la même envergure que le centre aquatique Breteuil vont voir le jour, dans ceux à Trie-Château, à Couloisy et à Grandvilliers.

« C’est ensemble que nous allons y arriver »

« Les énergies vertes sur l’Oise picarde, ça compte, a réagit Jean Cauwel. Grâce à France Relance, au Département, à l’appui de notre député, Victor Habert Dassault, nous sommes à la pointe sur les énergies renouvelables ! » Un député qui a notamment défini Breteuil comme l'une des communes « les plus dynamiques » de sa circonscription. Il a aussi rappelé que les énergies renouvelables souffraient, en particulier les éoliennes, souvent mal acceptées, alors que des coupures pourraient intervenir en janvier. « Sur des projets comme celui là, il n’y a plus de partis politiques. L’État est un facilitateur », estime-t-il.

Du côté de l’État, Noura Kihal Flégeau, sous-préfète de Clermont, a informé que la gouvernement consacrait 1,2 million d’euros à 22 projets photovoltaïques dans le département. « Il faut avoir en tête la sobriété énergétique. Je vois qu’on a changé de monde mais gardons le verre à moitié plein pour nos enfants, nos petits enfants. C’est ensemble que nous allons y arriver car les défis sont partout. »