Comment améliorer l’accès à son environnement de travail à distance ?

L’accès aux applications professionnelles depuis le domicile peut être compliqué, si les entreprises n’ont pas pris en compte ce scénario en amont. RDS, VDI, DaaS et services cloud peuvent aider à résoudre les difficultés.

(c)Adobe
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Avec le retour du confinement et du télétravail les entreprises se posent à nouveau la question : comment permettre à tous les collaborateurs d’accéder, le plus efficacement possible, à leur poste de travail depuis leur domicile ? 

Il y a tout d’abord ceux qui ne sont pas connectés à un système d’information et qui peuvent donc tout simplement prendre leur PC sous le bras pour poursuivre leur travail à la maison. Pour les autres, se pose la question de l’accès au poste de travail à distance, voire de sa dématérialisation.

Option 1 : déporter le bureau sur le serveur

Si vous disposez d’un serveur Windows, la solution la plus simple consiste à utiliser les Remote Desktop Services (RDS) : chaque utilisateur se connecte à une session Windows du serveur, l’ordinateur (PC, client léger, tablette…) faisant alors uniquement office de terminal d’accès. L’avantage de cette approche est qu’elle permet aussi une connexion à l’environnement de travail depuis l’extérieur des murs de l’entreprise.

Vous devrez toutefois veiller à ce que votre serveur soit parfaitement sécurisé, dispose d’une version supportée de Windows Server et que les outils de sécurité et sauvegardes soient bien en place. Une connexion fibre optique est également conseillée, afin de proposer une qualité d’accès satisfaisante.

Côté prix, vous aurez besoin d’autant de licences d’accès client aux services bureau à distance (RDS CAL) que de personnes devant accéder au serveur. Soit des licences CAL utilisateur (nombre limité d’utilisateurs, mais illimité d’équipements), soit des licences CAL équipement (nombre limité d’équipements, mais illimité d’utilisateurs).

Option 2 : dématérialiser le bureau

Vous souhaitez plus de modernité et de souplesse ? La solution est la VDI (Virtual Desktop Infrastructure). Les utilisateurs se connectent ici au bureau d’une machine virtuelle. Les bureaux peuvent être persistants (assignés à un utilisateur) ou non (réinitialisés à chaque session), avec une gestion facilitée et fluide des ressources. Des acteurs comme Citrix et VMware proposent de puissantes plates-formes de virtualisation du poste de travail.

L’un des dérivés de la VDI est le DaaS (Desktop as a Service). Plus besoin ici de mettre en place une infrastructure complexe : on utilise un poste de travail virtualisé proposé chez un fournisseur de services cloud, avec paiement à l’usage. C’est bien évidemment la solution la plus simple, mais aussi celle qui devra générer le plus de questionnements concernant les coûts d’utilisation et la réversibilité, c’est-à-dire la capacité à sortir d’une offre, afin de la réinternaliser ou de la transférer chez un autre fournisseur cloud.

Option 3 : éliminer le bureau de l’équation !

Un inventaire des applications utilisées par les collaborateurs peut être riche d’enseignements. Dans de nombreux cas, nous retrouvons Office, un webmail et des applications métiers, parfois accessibles au travers d’un navigateur web. Il est aisé de proposer un accès distant à l’ensemble de ces ressources : des licences d’Office peuvent être installées sur les postes personnels, le webmail est accessible de partout et la connexion à l’intranet de l’entreprise pourra être réalisée au travers d’un VPN.

Cet inventaire pourrait également être l’occasion d’opter pour plus de solutions cloud : Microsoft Office 365 ou Google Workspace (ex-Google Suite), avec ou sans Google Drive ou Dropbox, etc., peuvent tout à fait remplacer les versions classiques d’Office. Votre ERP vieillissant peut être échangé contre un ERP modulaire en mode cloud… Chaque ressource basculée vers le cloud devient de facto accessible depuis tout emplacement. Un atout pour le télétravail, mais aussi pour des collaborateurs mobiles, comme les commerciaux.