De l’agriculture à l’art

La deuxième rencontre des pratiques culturelles des établissements agricoles publics de Picardie s’est déroulée à Saint-Riquier. Elle a réuni 120 apprenants, quinze enseignants et cinq artistes.

Lors des improvisations théâtrales consacrées aux relations filles/garçons.
Lors des improvisations théâtrales consacrées aux relations filles/garçons.

 

Lors des improvisations théâtrales consacrées aux relations filles/garçons.

Lors des improvisations théâtrales consacrées aux relations filles/garçons.

La direction régionale de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt de Picardie et le réseau Picardismus ont choisi d’organiser cette année, la deuxième rencontre des pratiques culturelles des établissements agricoles au sein de l’Abbaye royale de Saint-Riquier – Baie de Somme – centre culturel de rencontre. 120 lycéens et apprentis des EPL d’Abbeville, Airion, Aumont, Fontaine les Vervins, Péronne, Ribécourt, accompagnés de leurs enseignants et de quelques artistes Helier Cisterne, Marion Bonneau, Bertrand Bernaux, Stéphanie Collonvillé et Stéphane Le Hodey sont venus présenter les projets artistiques menés tout au long de l’année.

Une kyrielle de créations

À cette occasion, les lycéens ont investi l’abbaye royale. Photographies, aquarelles, vidéos, installations, îlot végétal ont été exposés. Sur le site également, des improvisations théâtrales consacrées aux relations filles/garçons, une création sonore (avec des bruits du quotidien) ainsi qu’un atelier de musique ont été proposés. Cette coopération donne donc naissance à une grande richesse de projets et une diversité dans les thématiques et dans les moyens d’expression mobilisés. Les élèves du Lycée professionnel du Marquenterre à Rue, partenaire de l’Abbaye royale de Saint-Riquier, ont réalisé un buffet autour de la pomme, en particulier à partir de celles récoltées dans le parc de l’abbaye à l’automne : « Cette journée est très importante, elle est emblématique des rapports que nous avons cet établissement », précise Laura Puech, médiatrice culturelle à l’abbaye de Saint-Riquier.

Ouverture

De con côté, Odile Deraeve, enseignante d’éducation socioculturelle au lycée de la Haute Somme et animatrice du réseau de tous les professeurs d’ESC commente : « Nous accompagnons les jeunes dans des projets artistiques. À côté de leurs cours, ils portent des projets, qu’ils présentent aujourd’hui, et nous les accompagnons avec des artistes tout cela grâce à nos partenaires que sont le conseil régional et la direction régionale des affaires culturelles.» Pour elle, l’art a plusieurs effets sur ces jeunes, qui se destinent donc en majorité à une carrière dans divers métiers agricoles : « L’art apporte une ouverture vers l’extérieur, c’est un travail d’expression, de confiance. Cela développe aussi le sens critique. Ils comprennent mieux le rôle de l’artiste dans la société. Ce sont des choses qu’ils ne feraient pas habituellement. Le culturel s’enrichit de l’agricole et inversement. En milieu rural, on sort peu. Les gens ont du mal à aller au théâtre ou à aller visiter des expositions. Nous les emmenons voir le travail des artistes, c’est important.»