Des chiffres pour dynamiser le territoire

L’Insee Hauts-de-France a repéré 40 villes moyennes dans la région.
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L’Insee Hauts-de-France a repéré 40 villes moyennes dans la région. © AdobeStock

Afin d’aiguiller l’État dans ses nouvelles actions pour dynamiser le territoire, les études de l’Insee s’avèrent être de vrais appuis. Son étude sur les villes moyennes servira entre autres à mieux comprendre les enjeux du programme “Terres d’industries”.

Un an après le lancement de l’Action cœur de ville, l’État
s’attelle à la création de nouveaux programmes pour dynamiser toutes les
strates du territoire français. Afin de cibler au mieux les actions à mener et
leurs destinataires, l’Insee est sollicité pour mener des études sur la
composition du pays. Dans ce cadre, l’Insee Hauts-de-France a livré sa dernière
étude sur les villes moyennes de la région. L’institut en a déterminées 40. Ces
dernières ne correspondent pas à des communes, comme leur nom pourrait
l’indiquer, mais des unités urbaines d’en moyenne sept communes qui influencent
les territoires environnants.

Trois types de villes moyennes

Parmi les trois types de villes moyennes reconnus par
l’Insee, l’un vient d’ailleurs de faire l’objet d’un nouveau programme nommé
“Terres d’industries”. Trois unités urbaines de l’étude sont
concernées : celles autour de Grande-Synthe, Arques et Onnaing. Lancée par le
gouvernement depuis la fin 2018, cette aide met à disposition 20 mesures que
chaque territoire aura le choix d’utiliser selon ses besoins. En binôme avec
les élus locaux, les industriels peuvent alors demander à développer des moyens
transports dans leur ville pour attirer les clients et les nouveaux talents, à
améliorer l’accès à Internet dans la commune, ou encore à renforcer les
dispositifs de formation pour recruter plus facilement. Dans l’ensemble de la
région, 13 territoires, toutes tailles confondues, ont été sélectionnés pour
user de ce programme. La particularité des villes industrielles est leur
population, majoritairement composée d’ouvriers qui vivent près de leur lieu de
travail. Les cadres, eux, préfèrent faire la navette entre leur bureau et leur
domicile. C’est cette préférence qui a fait émerger un autre groupe de villes
moyennes : les villes à fonction résidentielle. Sur les 40 entités étudiées par
l’Insee, 17 sont concernées. Leurs habitants sont souvent plus âgés et plus
aisés. Les métiers du tertiaire sont quant à eux concentrés dans les villes
moyennes dites structurantes : le nombre d’emplois y est supérieur au nombre
d’habitants. Mais ces villes sont dans la plupart en déprise. Même si ces
villes concentrent un tiers de la population régionale et quatre emplois
régionaux sur dix, l’emploi y recule au profit des métropoles, si bien que la
moyenne du chômage y reste à 16%, contre 14% dans l’intégralité de la région.
Certaines villes sortent toutefois la tête de l’eau, c’est le cas de Beauvais,
Arras, Boulogne-sur-Mer, Creil, Compiègne, Laon et Valenciennes. En partie
parce que l’emploi relève de la sphère publique.