Des réunions publiques autour des ports intérieurs du canal Seine-Nord Europe

Dans le cadre du canal Seine-Nord Europe, la Région Hauts-de-France et ses partenaires sont allés à la rencontre des habitants et des acteurs locaux à l’occasion de réunions de concertation sur les quatre ports intérieurs qui seront implantés dans la Somme, l’Oise et le Nord-Pas-de-Calais.

Le public est venu nombreux découvrir les enjeux de ce port intérieur sur leur territoire.
Le public est venu nombreux découvrir les enjeux de ce port intérieur sur leur territoire.

Ces rencontres publiques étaient consacrées à la présentation des différents projets d’aménagement, pour préciser les impacts ainsi que les opportunités des ports intérieurs. La première réunion s’est déroulée en mai à Mesnil-Saint-Nicaise, près de Nesle. L’occasion pour les habitants du secteur de découvrir le plan de ce futur port intérieur qui sera installé à proximité de la route départementale 930.

Des retombées économiques sur les territoires

Ces ports seront des composantes majeures du projet canal Seine-Nord Europe. Ils accueilleront des barges et péniches à grand gabarit. Les premiers convois fluviaux sont attendus pour 2030. Toutefois, le canal sera ouvert aux petits bateaux de plaisance.

Le montant de cette construction n’est pas encore officialisé mais les élus ont évalué le coût à environ 68 millions d’euros concernant les marchés publics de travaux, financé par moitié par la Région et par la communauté de communes, avec 700 emplois directs crées.

Franck Dhersin vice-président à la Région en charge des Mobilités, des infrastructures de transports et des ports a rassuré quelques habitants de la communauté de communes de l’Est de la Somme qui craignent une augmentation d’impôts au vu du montant du chantier.

« Il n’y a pas que le coût du chantier qu’il faut prendre en compte. Ces infrastructures apporteront des recettes supplémentaires aux villes et intercommunalités par l’arrivée d’entreprises qui paieront des taxes, sans oublier le côté touristique avec des ports de plaisance à Allaines et à Saint-Christ-Briost. Elles n’auront donc pas intérêt à augmenter les impôts locaux . À terme, les recettes seront plus importantes que les dépenses. En partenariat avec les intercommunalités locales, les ports feront l’objet d’étude de conception pilotées par la Région Hauts-de-France. Ils vont constituer une opportunité de développement économique avec l’arrivée de nouvelles entreprises et d’offre de transport multimodal pour les territoires traversés par le canal à grand gabarit tout en contribuant au Hub logistique régional » a-t-il expliqué.

Les impacts routiers

Concernant le trafic des poids lourds, celui-ci devrait dans un premier temps augmenter de 1% par an jusqu’en 2035 pour ensuite diminuer, +0,5% par an - puisque une péniche pourra transporter jusqu’à 220 camions par jour. Julien Burlat, le directeur de Nigay, une entreprise nesloise de fabrication de caramel dont la production part essentiellement en Europe et dans le monde a témoigné : « Grâce à la création de ce port, nous allons pouvoir nous connecter directement par le fluvial pour l’exportation. À ce jour, dix camions partent chaque jour pour l’exportation. » Les travaux des ports sont prévus pour l’année 2027, avec les premiers convois fluviaux attendus en 2030.

Julien Burlat, directeur de Nigay est venu témoigner des atouts de ce futur très port, pour son entreprise.