Deuxième confinement : un recul moins fort de l'activité

Une étude menée par la CCI de région auprès de 3 000 dirigeants révèle que le deuxième confinement a eu moins d'impact sur l'activité des entreprises que le premier.

(c)Adobestock
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La CCI Hauts-de-France a réalisé entre le 18 et le 23 novembre une enquête de conjoncture auprès de 3 000 dirigeants afin de mesurer l’impact économique du deuxième confinement sur les entreprises de la région. Les résultats montrent que durant celui-ci, moins d’établissements ont fermé (42% contre 63% durant le premier confinement), notamment dans les secteurs du BTP, de l’industrie, du transport-logistique et du commerce inter-entreprises. Preuve de cette activité plus dynamique, le chiffre d’affaires des entreprises a reculé de -38% cette fois contre -51% lors du premier confinement. Sans surprise, cette baisse a principalement impacté les hôtels, cafés, restaurants, les services aux entreprises et les services aux particuliers, secteurs concernés par les fermetures obligatoires. Ce sont ces mêmes secteurs, auxquels s’ajoute le commerce de détail, qui prévoient des difficultés de financement de leur entreprise dans les trois prochains mois. Ces problèmes concernent principalement la trésorerie (84%), la difficulté à honorer les dettes fiscales et sociales (39%) et un niveau de fonds propres insuffisant (31%). Environ un dirigeant sur cinq (21%) confie d’ailleurs craindre pour la pérennité de son entreprise ou de devoir subir une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire.

Concernant les mesures de soutien aux entreprises, seuls 22% des dirigeants estiment que celles-ci sont bien adaptées à la situation, notamment dans le commerce interentreprises et l’industrie. Les commerçants, restaurateurs et patrons de bars, eux, se disent moins satisfaits. L’emploi, lui, reste très incertain : 12% des chefs d’entreprises envisagent déjà des licenciements (notamment dans l’hôtellerie – restauration) mais une grande partie (39%) attend de voir comment va évoluer la situation pour se prononcer.

Une grande capacité d’adaptation

Dans ce contexte, les dirigeants s’adaptent pour poursuivre leur activité. C’est d’ailleurs un des rares aspects positifs de la crise mis en évidence par l’enquête de la CCI. 56% des entreprises interrogées affirment disposer d’un point de retrait de marchandise et 52% ont développé une offre de service de livraison à domicile. Elles affirment également être plus présentes qu’auparavant sur les réseaux sociaux pour faire connaître et promouvoir leurs produits. 20% des chefs d’entreprises seraient par ailleurs intéressés pour intégrer une plate-forme de vente en ligne régionale, dont deux secteurs plus particulièrement : le commerce interentreprises et le commerce de détail.