Épicerie solidaire à Saint-Gobain

depuis sa création en 2009, la coopérative Gink’oop concrétise un à un ses projets. S'appuyant sur le succès de l’activité des toilettes sèches, elle a lancé récemment une boulangerie bio et ouvert une épicerie solidaire.

Yvain Brochot, membre fondateur de la coopérative, sert régulièrement les clients à l'épicerie.
Yvain Brochot, membre fondateur de la coopérative, sert régulièrement les clients à l'épicerie.
Yvain Brochot, membre fondateur de la coopérative, sert régulièrement les clients à l'épicerie.

Yvain Brochot, membre fondateur de la coopérative, sert régulièrement les clients à l'épicerie.

Déjà connue pour la vente et la location de toilettes sèches, la coopérative Gink’oop implantée à Saint-Gobain, poursuit le développement de ses activités. Elle vient d’ouvrir en début d’année l’Épicerie de Voas, une épicerie solidaire, au cœur du village, dans les locaux de l’ancienne maison de la presse. Cette ouverture est intervenue peu après l’entrée en activité de la boulangerie L’arbre à pain à Chaillevois. Les farines utilisées sont locales et le pain est cuit au feu de bois. Les clients peuvent s’approvisionner en pain bio à l’épicerie. « Le concept, explique Yvain Brochot, membre fondateur de la coopérative, est celui d’un commerce de proximité avec des produits “le plus local possible”. » Les fruits et légumes sont bio, les huiles, farines, fromages sont majoritairement produits au plan local ou de manière artisanale. Autre principe respecté en matière d’achat, se fournir directement auprès des producteurs, autant pour les conserves que pour les boissons, jus de fruits, vins, cidres ou bières. Au rayon boucherie, l’approvisionnement fait exception au local mais que les clients se rassurent, la démarche écologique est entièrement respectée ! « La viande arrive de la Meuse, de chez un paysan-boucher : c’est le top d’un point de vue écologique et économique, détaille Yvain Brochot, le producteur possède sa ferme et sa boucherie. Il transforme sur place, tout se passe en circuit fermé.»

développer la clientèle
Un espace de l’épicerie séduit, celui de la vente en vrac : pâtes, lentilles, lin, quinoa… l’achat au poids dans un sac papier permet de limiter les emballages, « en plastique notamment », poursuit Yvain Brochot. Dans les rayons, les clients trouveront « les choses essentielles à leur alimentation ainsi que des produits d’hygiène et d’entretien ». Le rayon des produits frais devrait prendre plus d’importance dans un proche avenir, l’équipe s’y emploie. Autre piste de développement sur laquelle planchent actuellement les huit salariés permanents de la coopérative, l’implantation de points relais, dans un rayon de 20 à 30 kilomètres ainsi que la vente par commandes groupées avec à la clé un rabais pour les clients. Les salariés ont eux-mêmes réalisé les travaux d’aménagement de l’épicerie, utilisant des matériaux écologiques tels que la chaux pour les murs et du bois local pour les meubles. L’investissement estimé à 30 000 euros, a été autofinancé par un prêt du secteur “toilettes sèches”.

Graziella Basile