GRT Gaz : Dans les Hauts-de-France, « l'année 2022 a été hors-norme »

Les Hauts-de-France, deuxième région la plus consommatrice de gaz après le Grand-Est, ont enregistré en 2022 une baisse de consommation de l'ordre de 6,3% contre 9% au niveau national. Plusieurs facteurs expliquent cette décroissance. Vincent Rousseau, délégué territorial Nord-Est pour GRT Gaz, est revenu sur cette année « hors-norme ».

La région Hauts-de-France reste la deuxième région la plus consommatrice de gaz après le Grand Est. © Azmoum Hamid
La région Hauts-de-France reste la deuxième région la plus consommatrice de gaz après le Grand Est. © Azmoum Hamid

Hiver doux, records de température notamment en octobre, crise Ukrainienne, envolée des prix, plan de sobriété énergétique... Autant de facteurs qui expliquent la baisse significative de la consommation de gaz dans l'Hexagone y compris en Hauts-de-France. «La baisse dans la région est un petit peu moins marquée qu'au niveau national. Cela s'explique par la forte densité de population, la concentration d'industries plus élevée que la moyenne nationale mais aussi par le fait d'héberger trois centrales à gaz soit le quart des centrales françaises». En 2022, la région n'a jamais autant produit d'électricité. La raison ? « Il fallait compenser la faible disponibilité du parc nucléaire », résume Vincent Rousseau.

L'année 2022 a donc été marquée par un recul de la consommation de 6,3% en Hauts-de-France à la fois dans les foyers, dans le tertiaire et dans l'industrie dans une moindre mesure. Le département du Nord consomme plus de la moitié de la consommation régionale. La densité de population dans la métropole lilloise ainsi que la densité d'industries dans le département expliquent ceci. «Le Nord se démarque des 4 autres départements avec une baisse de seulement 3%».

Le biométhane, l'or vert des Hauts-de-France

Les Hauts-de-France représentent la deuxième région la plus productive de biométhane en France (18% du biométhane français) avec 78 sites d'injection. « En 2022, nous avons produit 7 terrawatt-heures soit quasiment l'équivalent d'une centrale nucléaire », précise le délégué territorial Nord-Est pour GRT Gaz avant d'ajouter : « nous continuons de préparer le réseau pour accueillir le biométhane ». Concernant l'hydrogène, la région est concernée par la construction d'un réseau interconnecté de transport d'hydrogène européen.

Suite à un appel à manifestation d'intérêt (AMI), une étude de faisabilité a été lancée pour un ouvrage de transport d'hydrogène de 20km sur le port de Dunkerque. Un autre AMI a été lancé, toujours en 2022, pour un réseau de transport d'hydrogène cette fois-ci de 40 kilomètres dans la région de Valenciennes. Enfin, le corridor H2 France-Belgique a déposé un dossier en décembre dernier auprès de l'Union Européenne en vue d'obtenir le label de Projet d'Intérêt Commun (PIC).

Malgré l'avancement de ces projets, l'inquiétude plane déjà autour de 2023. GRT Gaz espère que le plan de sobriété énergétique et les gestes écoresponsables se poursuivront même si la démarche de sobriété semble déjà avoir été largement adoptée par les foyers français cette année.