La CGPME délivre ses bonnes pratiques sur Internet

La CGPME, en compagnie de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI), a réalisé un "Guide des bonnes pratiques de l'informatique" à l'attention des TPE/ PME, moins sensibilisées aux risques de la cybercriminalité.

La cybercriminalité touche aussi les PME-TPE.
La cybercriminalité touche aussi les PME-TPE.
La cybercriminalité touche aussi les PME-TPE.

La cybercriminalité touche aussi les PME-TPE.

Ce matin, en ouvrant la boîte mail de la CGPME, nous avons découvert un courriel nous annonçant la préparation de notre commande avec un lien frauduleux », relate pour l’anecdote Sébastien Horemans, le président de la CGPME Picardie. Le dirigeant de l’organisation syndicale en Picardie s’en est amusé au moment d’évoquer le “Guide des bonnes pratiques de l’informatique” publié par la CGPME en partenariat avec l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) au cours de l’année 2015.

Des gestes simples

Les recommandations vont du conseil le plus évident, comme bien choisir son mot de passe, jusqu’au plus précis, comme bien prendre soin de ses informations personnelles et professionnelles ainsi que de son identité numérique. La mise à jour régulière des logiciels, la bonne connaissance de ses prestataires, les sauvegardes fréquentes, la sécurisation de l’accès wifi, la prudence lors de l’utilisation de smartphones ou de tablettes, la protection de ses données lors de déplacements, la prudence avec sa messagerie, effectuer les téléchargements sur des sites officiels, la vigilance lors des paiements ou la séparation des usages personnels et professionnels sont des conseils en matière d’hygiène “2.0” dispensés dans cet ouvrage. La CGPME a souhaité rendre accessible à tous cet ouvrage en introduisant chacun de ses propos par des exemples que chaque chef d’entreprise peut rencontrer dans son quotidien.

Toutes les entreprises sont concernées

À l’heure où François Hollande appelle, lors de ses voeux pour la nouvelle année, les Français à être plus “2.0”, pour « que la France soit le premier pays d’Europe en matière d’utilisation des nouvelles technologies », la criminalité qui y est liée augmente aussi. L’étude, réalisée en 2015 par la société spécialisée en cyber sécurité SafeNet Gemalto, relève une hausse des données volées de 78% sur un an en volume pour l’année 2014. Il s’agit là d’un record absolu, en attendant les chiffres pour l’année 2015. « Quelle que soit sa taille, une PME doit prendre conscience qu’elle peut etre à tout moment confrontée à la cybercriminalité », explique François Asselin, le président de la CGPME, en préambule de ce guide d’une trentaine de pages.

Et ce n’est pas Sébastien Horemans qui le contredira : « Durant les vacances, j’étais avec un ami agent immobilier qui s’est fait pirater son site Internet par Daesh. Et, pourtant ce n’est pas une multinationale ou un grand groupe. » L’étude réalisée en juin 2015 par la CGPME auprès de ses adhérents confirme cette idée en rapportant que près d’une TPE sur deux se déclare avoir été victime d’une cyberattaque.

C’est pour remédier à ce phénomène que ce guide préconise douze actions à réaliser au sein de son entreprise. « Les aspects du numérique seront les enjeux de demain », conclut Sébastien Horemans.

Alexandre BARLOT