La Famapp au secours de l’agriculture paysanne en Picardie

La Fédération des associations pour le maintien d’une agriculture paysanne de Picardie (Famapp) a été créée en 2006. Sa mission est de promouvoir, développer et animer le réseau des Amap de la région qui soutiennent les paysans locaux.

La Famapp oeuvre pour le maintien d’une agriculture paysanne en Picardie.
La Famapp oeuvre pour le maintien d’une agriculture paysanne en Picardie.

 

La Famapp oeuvre pour le maintien d’une agriculture paysanne en Picardie.

La Famapp oeuvre pour le maintien d’une agriculture paysanne en Picardie.

La Famapp a vu le jour en 2006 à l’initiative de trois structures fondatrices que sont Terre de liens Picardie, l’Association de l’agriculture biologique en Picardie (ABP) et l’Association pour le développement de l’emploi agricole et rural (Adear). Sa création a été rendue possible grâce au soutien financier du conseil régional de Picardie et à celui des conseils généraux des trois départements. Solidarité, coopération, diversité et écologie sont autant de valeurs que cherche à véhiculer la Famapp. L’association a pour mission de promouvoir et d’animer les réseaux des différentes Amap picardes. Elle souhaite ainsi développer une économie solidaire alternative basée sur un partenariat entre producteurs locaux et consommateurs.

Des produits sains
La région compte une cinquantaine d’Amap, réparties de manière équilibrée dans les trois départements. Ces associations militent pour le maintien et le développement d’une agriculture paysanne. Grâce à celle de Ham, Michel Evrard a pu concrétiser un vieux rêve, celui de faire pousser des légumes bio. « N’étant pas issu d’une famille d’agriculteurs, il m’aurait été difficile de m’installer sans le soutien de l’Amap. L’association m’a permis de trouver des personnes à qui vendre mes légumes avant même de commencer à les produire », explique le maraîcher, installé depuis six ans à Voyennes, dans la Somme. Non seulement l’Amap a contribué à son installation, mais elle lui permet également de maîtriser sa production. « Je n’ai que très peu de pertes. Je produis mes légumes en fonction de la demande. Le surplus, je le vends à la Biocoop. Quand on fait les marchés, rien ne nous garantit de vendre nos légumes », poursuit Michel Evrard, qui alimente chaque semaine une centaine de familles.

Des valeurs fortes
Pour le consommateur, adhérer à une Amap présente aussi plusieurs avantages, comme le précise Lucille Ricard, animatrice de la Famapp : « Dans le contexte actuel de crise alimentaire, le consommateur recherche de plus en plus des produits sains. Il veut savoir ce qu’il y a dans son assiette. Cela lui permet aussi, et surtout, de soutenir les paysans locaux. » Un contrat est établi entre les deux parties, qui s’engagent de manière réciproque. « Il s’agit d’un engagement fort, le contrat étant établi à l’année », insiste l’animatrice.
Pour le paysan, il s’agit de fournir en quantités suffisantes des produits de qualité, d’ouvrir son exploitation au moins une fois dans l’année aux consommateurs et de participer à la distribution hebdomadaire. « C’est une bonne chose. Cela nous permet de sortir un peu la tête des champs, de faire connaître notre métier et de donner des conseils culinaires », s’enthousiasme Michel Evrard. De leur côté, les consommateurs s’engagent, entre autres, à payer à l’avance tous les paniers qui seront livrés au cours de la saison et à adhérer à l’association pour une dizaine d’euros par an. Les paysans adhérents des Amap ne produisent pas uniquement des fruits et des légumes. En fonction des localités, il est également possible de s’approvisionner en pain, fromage, viande, oeufs et même en pâtes.