La Picardie, région touristique

En 2011, près de deux milliards d'euros ont été dépensés dans la région par les touristes français et étrangers à des fins de loisirs ou d'affaires. C'est en picardie-Maritime et dans le sud de l'Oise que se concentrent les activités et infrastructures.

La cathédrale d'Amiens est la plus vaste de France avec ses 200 000 m3 de volumes intérieurs.
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Il y a une vraie corrélation entre l’attractivité touristique d’un territoire et son développement économique », a expliqué Fabrice Dallongeville, président du Comité régional du tourisme, partenaire de l’Insee dans la réalisation d’une étude sur l’économie du tourisme en Picardie et dont les résultats ont été dévoilés mi-avril. En 2011, les touristes ont dépensé près de deux milliards d’euros dans la région (hébergement, restauration, culture, transports, carburants et péages, patrimoine, etc.), ce qui représente 1,3% de la consommation touristique. La Picardie se hisse ainsi au 18e rang des régions françaises. « Nous avons donc encore du pain sur la planche », estime Fabrice Dallongeville. Une analyse nuancée avec humour par Arnaud Degorre, président régional de l’Insee, arrivé en Picardie il y a un mois : « J’avais des clichés sur la région, je me rends compte qu’elle est très attractive. » Sans surprise, L’Ile-de-France, les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône- Alpes concentrent la moitié des dépenses faites au niveau national.

Les sports et loisirs : un atout

Cette attractivité génère 23 700 emplois au niveau régional, ce qui représente 2,7% de l’emploi total picard (contre 3,8% en province). Mais ce pourcentage atteint 5% dans le sud de l’Oise et en Picardie-Maritime, deux secteurs très prisés des touristes. Le premier a la particularité d’héberger le Parc Astérix (environ 1,8 million de visiteurs par an). Le deuxième affiche une surreprésentation des activités d’hébergement. Le secteur des sports et loisirs est un véritable atout dans l’emploi touristique picard, la région comptabilisant deux fois plus d’infrastructures que la moyenne nationale. Dans l’hôtellerie, le nombre de nuitées est stable, contrairement à la fréquentation des campings. « Elle est en baisse, mais les années précédentes – surtout 2013 – étaient exceptionnelles. Il s’agit donc plutôt d’un retour à la normale », analyse Arnaud Degorre. Les nuitées totales sont estimées à 28 millions dans la région, « dont presque les trois quarts dans le secteur non marchand, une autre spécificité picarde », précise Claire Hénocque, responsable animation observatoire économique.

La région compte 40 750 résidences secondaires. Leur taux d’occupation est plutôt élevé : 55 jours par an contre 44 jours au niveau national. « Un tiers des propriétaires sont Picards, plus de la moitié sont originaires d’Ile-de-France. Cette proximité facilite les séjours », analyse Claire Hénocque.