La Picardie s'invite à Las Vegas

Des réussites picardes étaient présentes à Las Vegas, du 6 au 9 janvier, pour le 49e Consumer Electronics Show (CES), le rendez-vous incontournable des concepteurs et fabricants des technologies qui feront le monde de demain.

Ce 49e Consumer Electronics Show fut l'occasion pour Guillaume Rolland (à g.) de rencontrer le ministre de l'Économie amiénois, Emmanuel Macron.
Ce 49e Consumer Electronics Show fut l'occasion pour Guillaume Rolland (à g.) de rencontrer le ministre de l'Économie amiénois, Emmanuel Macron.
Ce 49e Consumer Electronics Show fut l'occasion pour Guillaume Rolland (à g.) de rencontrer le ministre de l'Économie amiénois, Emmanuel Macron.

Ce 49e Consumer Electronics Show fut l'occasion pour Guillaume Rolland (à g.) de rencontrer le ministre de l'Économie amiénois, Emmanuel Macron.

Mercredi 6 janvier, Las Vegas, État du Nevada aux États-Unis. Pascal Urien, le co-fondateur d’Ether Trust avec l’Amiénois Yvon Leroy, monte son “showcase” (leur stand), pour cette 49e édition du Consumer Electronics Show (CES). Dans le hall G de l’Eureka Park, à quelques centaines de mètres du Convention Center où sont dévoilées les nouveautés des poids lourds du high-tech comme Google ou encore Samsung, la start-up picarde fondée en 2007 met en scène sa serrure connectée.

« C’est la plus grande exposition pour les techniques du consumer. Ce sont près de 200 000 visiteurs sur quatre jours. On rencontre des acheteurs américains, mais pas que : avec le CES, on a une audience mondiale », détaille Pascal Urien.

Des technologies pour le grand public

« Le CES, c’est un marché B2C1 , mais nous on est plus orientés B2B2 », décrypte Thibaud Severini, le président de Novitact, pour expliquer son absence à cette édition. La start-up compiégnoise, créatrice du bracelet connecté FeelTact, n’a pas souhaité renouveler l’expérience après sa participation en 2015. Le flux de centaines de milliers de visiteurs est majoritairement un public venu rêver devant les technologies qui, demain peut-être, équiperont leur salon avec la télévision connectée de Samsung ou leur garage avec la voiture électrique de luxe Tesla.

Pascal Urien est venu pour ça. « Si vous vous projetez sur le marché des serrures, c’est plus de 100 milliards. Ce sont les maisons, les bureaux, les portes des voitures… Il y en a plusieurs par individu », précise Pascal Urien. Cependant, ce ne sont pas les seuls Picards de cette édition.

La Picardie, terre de nouvelles technologies

Dans l’immense Eureka Park, ce sont plus de 200 start-up française venues pour l’occasion. C’est tout simplement la première délégation européenne et la troisième mondiale derrière les États-Unis et la Chine. Un nombre croissant lors de chaque édition qui a fait dire en octobre dernier à l’Américain John Chambers, le patron du géant des réseaux CISCO, que la France « va conduire l’Europe pour la prochaine révolution numérique ».

Et parmi eux se trouvent des Picards. En plus de l’Amiénoise Ether Trust, la startup compiégnoise de Benoît Blancher, Equisense, présente son objet connecté destiné à mesurer les progrès du cavalier et à veiller au bien-être du cheval. Jusqu’à présent cela n’existait pas. La start-up Waterfall Audio, basée à Poix-de-Picardie, tient également un stand sur ce salon pour dévoiler ses enceintes haut de gamme.

Lorsque ce ne sont pas les entreprises picardes, ce sont des fruits de la formation de l’Université de technologie de Compiègne qui portent haut la bannière picarde. C’est le cas du Nantais Guillaume Rolland. En année de césure à l’UTC, il est venu présenter Sensorwake, son réveil olfactif. « C’est mon premier CES. Je suis venu pour y rencontrer la distribution mondiale. C’est un show à l’américaine », s’extasie-t-il par écrit. Dire qu’il y a à peine deux ans, il suivait l’événement depuis son smartphone… une technologie dévoilée à Las Vegas en 1992.

1 Business to consumer. C’est l’ensemble des relations qui unissent les entreprises et les consommateurs finaux.
2 Business to business. C’est l’ensemble des activités commerciales nouées entre deux entreprises.

Alexandre BARLOT