La région et le Codem font la pub pour les écomatériaux

Le Codem a tenu les 28 et 29 août ses universités d’été sur le parc Inovia de Noyon. Le site, en partie consacré aux entreprises spécialisées dans les écomatériaux, a accueilli une centaine de chefs d’entreprise, chercheurs et responsables d’organismes régionaux. L’objectif était de montrer que la région possède une vraie dynamique dans ce secteur d’activité. Fédérer les différentes énergies pour permettre aux projets d’aboutir était aussi le but de ce rendezvous important pour une profession encore trop peu connue.

Claude Gewerc était présent afin de montrer l’investissement du conseil régional dans ce domaine.
Claude Gewerc était présent afin de montrer l’investissement du conseil régional dans ce domaine.

 

Claude Gewerc était présent afin de montrer l’investissement du conseil régional dans ce domaine.

Claude Gewerc était présent afin de montrer l’investissement du conseil régional dans ce domaine.

Pas de cérémonial mais du travail. Le Codem (Construction durable et écomatériaux) a voulu faire de ces universités d’été un moment pour faire bouillonner un maximum d’idées nécessaires au développement de nouveaux matériaux de construction plus respectueux de l’environnement. En l’espace de deux jours, sur le site fraîchement inauguré d’Inovia à Noyon, un site en partie dédié aux écomatériaux, le Codem a souhaité rassembler les différentes énergies de la région pour montrer tout ce que la notion d’écomatériaux pouvait regrouper. Claude Gewerc, président du conseil régional de Picardie, l’a bien compris dans son discours d’ouverture : « Le Codem illustre encore aujourd’hui son rôle de catalyseur de l’innovation dans le bâtiment en Picardie. Il a su rassembler autour de lui tous les partenaires qui ont la conviction que l’écodéveloppement des bâtiments est non seulement une exigence mais également un fabuleux levier de développement économique. »

Un effort pour l’emploi
Cette conviction économique est d’ailleurs ressortie au travers de tous les discours et autres démonstrations. Il ne s’agissait pas de montrer simplement que la Picardie est capable de créer des matériaux de constructions écologiquement viables. Montrer qu’ils peuvent être exploités économiquement s’avère, dans un contexte de crise, indispensable. « Nous avons en Picardie beaucoup investi dans la construction et l’équipement de laboratoires, financé des programmes de recherche, des thèses de chercheurs. Aujourd’hui, cet effort doit être mis à profit pour favoriser l’emploi et le développement économique », a rappelé Claude Gewerc, suivi attentivement par la centaine de chefs et représentants d’entreprise présents dans la salle de séminaire. Tous ont, d’ailleurs, pu se rencontrer au cours de trois ateliers de plus de deux heures.

Des projets viables
Recherche et développement, formation et mutualisation ont été les sujets proposés et animés notamment par des responsables de clusters, ces fameux pôles de compétitivité dont fait partie, par exemple, le pôle IAR. Thierry Stadler, responsable de ce pôle picard traitant des agroressources, a pu démontrer aux participants que la région avait des ressources en ce domaine. Outre l’utilisation de cette ressource pour la fabrication de nouveaux biocarburants, ce pôle permet aujourd’hui de travailler sur des agromatériaux. Traitement de fibres linchanvre, fabrication de nouveaux plastiques, béton fibré, isolant à base de lin, peinture sans solvant et autres produits écorenforcés par des fibres de lin, tels sont certains des projets développés au sein de la structure. Et le pôle montre que tout cela est bien viable économiquement. Au total, le pôle a généré plus de 172 M€ d’investissement et permis la création de 291 emplois : « 193 emplois sont programmés dans les trois ans à venir », a assuré Thierry Stadler.
Évidemment, ce moment devait aussi permettre aux différentes entreprises de se rencontrer et de se constituer des réseaux dans ce secteur bien particulier. Ces deux jours et demi devaient aussi aider à trouver des solutions pour résoudre des problèmes comme la précarité énergétique. Ce sujet a fait l’objet d’une dernière conférence plénière, prouvant que la région a décidé de se saisir de ce sujet majeur à bras-le-corps.