Lancement de la Semaine nationale des métiers de l’agroalimentaire chez Mousline

La troisième Semaine nationale des métiers de l’agroalimentaire se déroule du 6 au 10 novembre. Elle sera lancée chez Mousline, à Rosières-en-Santerre (80), qui fête ses 60 ans en 2023.

Laurent Poite, de Pôle emploi Montdidier et les trois embauchés grâce à la MRS.
Laurent Poite, de Pôle emploi Montdidier et les trois embauchés grâce à la MRS.

Cette Semaine sera l’occasion pour 50 entreprises de présenter leurs différents métiers. Corinne Lelong, administratrice d’Ocapiat (opérateur de compétences pour la coopération agricole, l’agriculture, la pêche, l’industrie agroalimentaire et les territoires), veut « mettre en avant l’attractivité de l’agroalimentaire, au travers de son observatoire des emplois et compétences ».

« Il y a 12 700 apprentis dans cette filière soit plus de 11% depuis 2021 et plus de 10% des employeurs y font appel, a souligné Laurent Rigaux, vice-président de la Région Hauts de France, en charge de l’Emploi et de la formation, a rappelé. La Région soutient la filière agroalimentaire, avec des formations, en étroite relation avec tous les partenaires présents à cette réunion. » Philippe Fardel, président de Mousline a annoncé : « Cinquante emplois ont été créés en un an, dont 20 à Rosières-en-Santerre. » Ancrer de plus en plus l’entreprise dans son territoire permet à Mousline d’avoir des salariés proches du site. L’usine fonctionne en 3/ 8 ou 4/ 8 et la proximité du domicile est un plus.

Mousline emploie une méthode de recrutement inédite

Laurent Poite, de Pôle emploi à Montdidier, a présenté une méthode de recrutement, totalement différente de la traditionnelle, la Méthode de recrutement par simulation (MRS) : « Nous recevons les candidats sans tenir compte du CV, de l’expérience professionnelle. L’entretien dure 3 h 45. Cela consiste à exécuter des exercices de simulation : par exemple, démonter un mécano et le remonter. On peut ainsi évaluer les mécanismes et habitudes du candidat, la façon dont il respecte les normes, le maintien de son attention pendant toute la durée des exercices. Cela permet le sourcing du candidat. Tout le monde a sa chance, il n’y a pas de présélection. Sur douze candidats, nous en avons recruté immédiatement après trois. »

Trois salariés récemment recrutés étaient présents et ont donné leur avis. Ils trouvent ce système très positif, comme l’expliquent Kévin : « On peut montrer ce dont on est capable », de Florian : « La MRS a facilité mon embauche » et Émile, alternant en contrat d’apprentissage, est en école d’ingénieurs : « Cela me permet de découvrir le monde du travail, de mettre en pratique ce que l’on apprend à l’école, et découvrir le monde de l’agroalimentaire ». Les trois ont aussi apprécié l’intégration dans l’entreprise et la rapidité de nouvelles tâches qui leur sont confiées. C’est Pôle emploi qui est seul à décider de l’embauche.