Le budget 2013 du conseil général adopté

Le conseil général de la Somme a voté son budget pour l'année 2013 qui s’élève à plus de 656 M€. Près de la moitié est consacrée à la solidarité.

Christian Manable a présenté un budget de « rigueur offensive ».
Christian Manable a présenté un budget de « rigueur offensive ».

 

Christian Manable a présenté un budget de « rigueur offensive ».

Christian Manable a présenté un budget de « rigueur offensive ».

Il aura fallu attendre le 26 mars pour que le conseil général de la Somme vote son budget primitif pour l’année 2013. Une date tardive que son président, Christian Manable (PS) a justifié en expliquant qu’en « octobre 2012, nous étions loin d’avoir tous les éléments. Nous sommes à une époque d’évolution du pouvoir institutionnel, en attente du volet 3 de la décentralisation. Nous avons pu disposer d’informations de l’État et d’aides de financement pour les départements en reportant ce budget ».
Un budget qui s’élève à 656 311 395 € (voir encadré), dont 83,5 % seront consacrés au fonctionnement (547 596 230 €). Des dépenses de fonctionnement qui augmentent de 4,45 %, une augmentation « principalement liée la hausse des dépenses obligatoires. Ce sont 9 M€ pour les allocations individuelles de solidarité qui sont l’APA et le RSA. C’est également une dépense supplémentaire de 6 M€ pour assurer les transports et notamment les transports scolaires et leur gratuité ». Un budget qui s’équilibre « sans augmentation de la taxe foncière », assure le président du conseil général. La majorité a utilisé également une partie du résultat net de l’année 2012, au titre de l’équilibre budgétaire 2013. Ainsi, 11 M€ ont été repris sur le résultat net de 29 M€.
Les politiques de solidarités représentent presque la moitié du budget (316 063 280 €). Elles concernent l’enfance, la famille, l’insertion, l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées. Parmi ces dépenses, le président du conseil général a annoncé « le soutien renforcé des allocataires du RSA qui ne pensent pas immédiatement retrouver un emploi, en leur proposant d’intégrer des chantiers d’insertion ». Le budget prévoit également 150 M€ pour l’autonomie des personnes âges et des personnes handicapées avec une « attention particulière » au mode de contractualisation et de financement des services d’aide à domicile.

Suppression de l’A2C
Parmi les différentes dépenses et décisions présentées par Christian Manable, il y a celles qui concernent le champ économique. « L’année 2013 sera consacrée à une réflexion globale concernant l’intervention du conseil général sur le champ économique, en fonction notamment des prescriptions qui seront issus de la Loi relative à la décentralisation, déclare-t-il. Bien entendu, cette réflexion sera menée en étroite collaboration avec la région, qui devrait être confirmée comme chef de file en matière d’action économique ». Cependant, le président du conseil général de la Somme a annoncé la suppression des aides au conseil des créateurs/repreneurs (A2C) d’entreprises. Et les aides à l’investissement immobilier des TPE sont désormais conditionnées au soutien d’une commune et d’une intercommunalité. Il annonce ensuite que la déclinaison du plan d’action en faveur de l’économie sociale et solidaire est poursuivie. « L’objectif est de faire émerger et accompagner des projets ou soutenir des structures existantes permettant l’insertion par l’activité économique et la création d’entreprise durable. »
La partie concernant les entreprises fait partie des nombreuses critiques opposées par Daniel Dubois (UDI) lors de son intervention au nom du groupe Centre et indépendants. « Vous considérez à juste titre que la région doit être chef de file du développement économique, mais un chef de file ne veut dire le seul acteur de cette compétence. Pourquoi dans ces conditions supprimer des aides qui permettent d’accompagner les créations d’entreprises et d’emploi? Pourquoi maintenir l’aide aux entreprises en difficultés qui doit être la compétence exclusive de la région? Pourquoi inventer de nouvelles normes d’aides à l’immobilier industriel et une sorte de tutelle sur les communes? » Le sénateur présentera l’ensemble de ce budget comme un budget « de déclin » et « du passé » et fera part de son inquiétude sur plusieurs postes budgétaires.