Le covoiturage albertin concurrencé par le train

Créée il y a deux ans, la plateforme de covoiturage albertin ne s’est pas envolée. Seule une soixantaine d’utilisateurs la fréquente aujourd’hui. La cause en est une desserte ferroviaire de bonne qualité vers Amiens, principale zone de destination des covoitureurs.

L’application mise en place par la ville se veut simple et gratuite pour tous les utilisateurs.
L’application mise en place par la ville se veut simple et gratuite pour tous les utilisateurs.

 

L’application mise en place par la ville se veut simple et gratuite pour tous les utilisateurs.

L’application mise en place par la ville se veut simple et gratuite pour tous les utilisateurs.

Le format se veut aussi simple que possible et l’utilisation ouverte à tous, autant que faire se peut. Il s’agit en réalité d’une simple application que la ville d’Albert a tenu à rajouter sur le site internet de la commune. Donc, depuis deux ans les Albertins ont la possibilité de faire du covoiturage gratuitement via cette application. Seulement, « on ne sent pas un décollage significatif malgré des campagnes de communication régulières et des articles dans le magazine municipal », explique Laurent Perrette, directeur du cabinet du maire Stéphane Demilly. La chose reste encore une nouveauté pour nombre d’habitants et la plate-forme ne compte d’une soixantaine d’utilisateurs aujourd’hui.

Le parking de la gare saturé
Lors de la campagne pour sa réélection, Stéphane Demilly avait pourtant entendu les attentes de ses électeurs. Ces derniers lui avaient réclamé une plate-forme de mise en relation pour faire du covoiturage. Des initiatives existaient déjà. « Nous avions estimé que c’était quelque chose que la ville pouvait mettre en place », poursuit Laurent Perrette. Très facilement, le site s’est donc doté d’une application dédiée au covoiturage et qui se veut aussi simple que possible. L’investissement n’a pas été immense et l’organisation se fait entre les personnes fréquentant la plate-forme. La ville n’intervient jamais dessus. La commune s’est contentée de faire comme de nombreuses autres villes des alentours et les trajets principalement desservis concernent Amiens, située à une trentaine de kilomètres d’Albert.
Si le site ne fonctionne pas aussi bien que cela, la réponse vient en partie de la desserte ferroviaire. Des trains réguliers permettent de se rendre sur la capitale picarde et la ville s’est même vue obligée d’agrandir le parking placée à côté de la gare. Parking qui va de nouveau être agrandi puisqu’il est arrivé à saturation. Avec les embouteillages récurrents sur le trajet entre Amiens et Albert, le train est même plus rapide que la voiture. Cela suppose de voir le site comme une alternative et les deux offres de service se veulent complémentaires. La commune réfléchit même à une éventuelle association avec le site de covoiturage mis en place par la chambre de commerce et d’industrie de la Somme. Des contacts avaient déjà été pris et la question reste posée.