LE GROUPE WN SAUVE LES LICENCIÉS DE WHIRLPOOL

LE GROUPE WN SAUVE LES LICENCIÉS DE WHIRLPOOL

Après l’annonce de la délocalisation de l’usine Whirlpool d’Amiens vers la Pologne en juin prochain, les 290 salariés du groupe craignaient de perdre leur emploi. Le 12 septembre dernier, Nicolas Decayeux, à la tête d’un groupe numéro un de la fabrication de boîtes aux lettres et président du Medef Somme, a annoncé la reprise du site.

“W” pour Whirlpool, “N” pour Nicolas. Le groupe WN, totalement indépendant du groupe Decayeux et spécialement créé pour la reprise du site Whirlpool, débutera ses activités “WN full time service” et “WN open factory” dès la fermeture de l’usine. Sur le site seront fabriqués des chargeurs pour véhicules électriques et des casiers réfrigérés pour livraison rapide. Sur une superficie non exploitée sera créé “l’open factory”, un cluster industriel dont les locaux seront loués à d’autres entreprises pour les secteurs de l’équipement, du mobilier et de l’agencement urbain. « C’est donc une reprise complémentaire qui renforce l’attractivité de la métropole et qui donne notamment une chance aux entreprises qui avaient déposé d’autres projets de reprise de moindre envergure », explique Alain Gest, président d’Amiens Métropole.

277 EMPLOIS CRÉÉS

Cinq millions d’euros ont déjà été investis pour la reprise du site, « mais la ville d’Amiens n’a pas donné un centime, assure Alain Gest. Whirlpool effectue une délocalisation pure et simple, il est donc normal que ce soit Whirlpool qui paie. En vertu de la loi Florange, le groupe verse ainsi une aide financière à WN pour chaque licencié repris. » C’est à ce sujet que le président d’Amiens Métropole exprime une amertume : « J’ai entendu parler de recours aux Prud’hommes d’environ 200 salariés contre Whirlpool. Ils devraient garder en tête que le groupe paie déjà pour que WN les embauche à nouveau. La direction ne paiera donc pas une deuxième fois lors d’un procès. » Deux-cent-soixante-dix-sept emplois seront progressivement créés pour les activités de WN full time service. La plupart des salariés seront repris parmi les licenciés du fabricant de sèche-linge. Leur formation, financée par la région, débute progressivement depuis septembre.