Le musée virtuel Albert de Lapparent présente ses collections 3D

Créé en 2014, le Musée virtuel Albert de Lapparent modélise depuis peu ses collections en 3D grâce au GéoLab d'UniLaSalle, l'École d'ingénieurs en géosciences de Beauvais.

Ce crâne de Smilodon peut être observé sous toutes les coutures.©GeoLab UniLasalle
Ce crâne de Smilodon peut être observé sous toutes les coutures.©GeoLab UniLasalle

Partir à la découverte des riches collections de minéralogie et de paléontologie d’UniLaSalle grâce à la modélisation en 3D plongeant au cœur de l’histoire de notre planète et des géosciences : tel est le pari réussi du musée Albert de Lapparent, un musée 100% virtuel, créé au sein d’UniLaSalle.

Une école qui possède aussi son GéoLab, un centre d’innovation qui met des outils technologiques à disposition des étudiants pour développer des projets pédagogiques ou de recherche en géosciences. « Nous avons dans nos sous-sols inaccessibles au public, une collection exceptionnelle de minéralogie, pétrographie et paléontologie. D’où l’idée d’un musée pour partager nos collections et les modéliser en 3D pour les valoriser. Avec les sujets du Musée virtuel et les outils du GéoLab, la collaboration était inévitable ! Nous sommes collègues et partageons des compétences et des savoirs faire. Notre vocation commune est de faire découvrir au grand public les géosciences », expose Julien Duquennoy, responsable du GéoLab qui accueille chaque année 200 étudiants auxquels on doit la modélisation 3D des 27 421 pièces (minéraux, fossiles et roches) du musée. Une partie immergée de l’iceberg tant la collection est riche !

Minéraux, fossiles… Déjà plus de 27 000 pièces ont été modélisées en 3D, comme cette fluorite.©GeoLab UniLasalle

« Avec la technique de la photogrammétrie que peu maîtrisent en France, nous apportons une vraie valeur ajoutée. En transformant la photo 2D en 3D, le spectateur peut observer le cristal, la  roche ou le fossile sous tous ses angles. Nous utilisons aussi le scanner 3D, très utile pour la reconstitution paléontologique », continue le responsable. Si le GéoLab fait de la modélisation 3D (du cristal micrométrique au modèle de terrain kilométrique), il fait également de la simulation numérique, de l’impression et du scan 3D, de la conception de Serious games, du bio-mimétisme et de la réalité virtuelle.

Bientôt la phase 2 du projet

Soutenu par le programme européen Feder, la modélisation 3D pour le musée Albert de Lapparent en est encore à sa première phase puisque le catalogue s’enrichit. La seconde phase est déjà à l’étude. Comme l’explique Julien Duquennoy : « Nous allons créer une application Smartphone. Il y aura une carte de la France avec des points d’intérêt géologiques que les gens pourront télécharger. Ils pourront savoir ce qui existe dans leurs environs. Pour les circuits de randonnée, cela permettra de savoir sur l’itinéraire, quels types de fossiles ou minéraux sont présents. »

Tant pédagogique que scientifique, ce musée virtuel s’adresse aussi bien aux enfants qui veulent observer un squelette de dinosaure volant qu’un scientifique qui fait des recherches sur des minerais rares. « Nous sommes avant tout une école qui forme des ingénieurs en géosciences et la pédagogie reste notre objectif premier », poursuit-il. Nul hasard donc, à ce que le site du musée virtuel propose des cours en ligne grand public.