Le Préô de Saint-Riquier, lieu de vie et de convivialité

Ouvert le 21 mars dernier, le théâtreô-bar de Saint-Riquier vient de boucler sa première saison en fanfare. Retour sur le projet original d'un lieu de vie culturelle qui a pris ses quartiers dans une ancienne école de jeunes filles.

Sandrine Lebrun et Jean-Christophe Parquier devant Le Préô de Saint-Riquier, dont les portes s'ouvrent une heure avant les représentations pour offrir un moment convivial aux spectateurs.
Sandrine Lebrun et Jean-Christophe Parquier devant Le Préô de Saint-Riquier, dont les portes s'ouvrent une heure avant les représentations pour offrir un moment convivial aux spectateurs.
Sandrine Lebrun et Jean-Christophe Parquier devant Le Préô de Saint-Riquier, dont les portes s'ouvrent une heure avant les représentations pour offrir un moment convivial aux spectateurs.

Sandrine Lebrun et Jean-Christophe Parquier devant Le Préô de Saint-Riquier, dont les portes s'ouvrent une heure avant les représentations pour offrir un moment convivial aux spectateurs.

L ‘idée pouvait sembler folle : créer un théâtre dans cette petite ville de moins de 1 500 habitants. « Beaucoup de gens ont tenté de nous dissuader en disant que les Picards ne sortaient pas. Heureusement, nous ne les avons pas écoutés ! », révèle Sandrine Lebrun, à l’origine de ce projet avec son compagnon Jean-Christophe Parquier, comédien.

Miser sur la scène

Le couple, vivant à Paris, souhaitait depuis longtemps se lancer dans un projet culturel. Après deux ans de réflexion, à déterminer quelle forme devait prendre cette entreprise, ils trouvent bientôt l’endroit idéal. « Nous avons eu le coup de cTmur pour le lieu », confesse Sandrine Lebrun. Il s’agit de l’ancienne école de jeunes filles de Saint-Riquier, mise en vente par la mairie en 2013. Pour financer ce projet, il a fallu trouver les fonds nécessaires. Malgré deux prêts à taux zéro d’Initiative Somme (8 000 euros) et du dispositif Nacre (10 000 euros), le financement global ne s’est pas fait sans difficultés. « Cela nous a pris un an pour boucler le financement, nous étions confrontés au scepticisme des banquiers, heureusement que la mairie de Saint- Riquier a été souple avec nous », raconte la co-fondatrice du Préô et anciennement cadre à Paris. Après l’achat et plusieurs mois de travaux, l’école s’est changée en théâtre, prêt à accueillir son public avec ses chaises et ses tables rappelant les meilleurs cabarets parisiens. La salle dispose ainsi d’une capacité d’accueil de 100 personnes et d’une excellente acoustique. « Nous tenions à mettre en place une véritable salle professionnelle avec une grande scène, des rideaux et plus de projecteurs qu’il n’en faut ! », explique Sandrine Lebrun. Le résultat surprend et enthousiasme les premiers spectateurs, certains prenant leur abonnement dès la première le 21 mars au soir ! À présent, c’est près de la moitié du public qui est constitué d’abonnés.

Du pain sur les planches

« Nous sommes très satisfaits de notre première saison ! Au-delà du théâtre, on a crée un lieu de convivialité où les gens se retrouvent, cela nous tenait vraiment à cTmur », confesse l’entrepreneuse. Toujours en quête de nouvelles têtes d’affiche pour les représentations du théâtre-ô-bar, uniquement par des professionnels, elle va se rendre en Avignon pour trouver les meilleurs comédiens du festival. Ensuite, elle et son compagnon s’installeront définitivement avec leur fille à Saint-Riquier. De nouveaux défis les y attendent : démarrer la deuxième saison dans le même esprit que la première, attirer de nouveaux spectateurs (y compris des touristes de passage dans les nombreuses chambres d’hôtes de la région), et développer la résidence d’artiste. « Nous logerions les comédiens sur place, ainsi, des compagnies pourraient venir répéter plusieurs jours dans de bonnes conditions », précise Sandrine Lebrun. L’établissement prépare déjà sa deuxième saison, riche en « humour de qualité » et bien sûr en convivialité avant, pendant et après les représentations.