L’entreprise Les Fruits rouges del’Aisne cherche des producteurs

L’entreprise laonnoise Les Fruits rouges de l’Aisne, qui emploie 84 personnes, a transformé, conditionné et expédié l’an passé quelque 10 500 tonnes de petits fruits (fraises, framboises, cassis, etc.). Mais la demande en France est plus forte et l’entreprise recherche de nouveaux producteurs de fruits et lance un appel aux agriculteurs ou aux futurs exploitants agricoles qui rechercheraient une diversification de leurs productions.

L’entreprise laonnoise vend aux grandes surfaces fraises, framboises, groseilles, myrtilles, etc.
L’entreprise laonnoise vend aux grandes surfaces fraises, framboises, groseilles, myrtilles, etc.

 

Les Fruits rouges de l’Aisne à Laon transforment beaucoup de sa collecte de fruits en produits surgelés

Les Fruits rouges de l’Aisne à Laon transforment beaucoup de sa collecte de fruits en produits surgelés

L’entreprise Les Fruits rouges de l’Aisne est née en 1990 à Laon. Afin de diversifier leurs revenus, quatre agriculteurs du Laonnois et de Thiérache avaient eu l’idée de produire et de vendre en France des fraises, des framboises, des cassis ou des myrtilles.
Vingt ans plus tard, l’entreprise laonnoise, qui a traité et expédié l’an passé 10 500 tonnes de petits fruits, est le leader français de leur distribution en grande surface en France. Elle travaille avec 73 producteurs répartis sur la Picardie et la Champagne- Ardenne.
Mais aujourd’hui, poussée par une demande plus forte et sous le coup d’une hausse de son chiffre d’affaires (42 M€ en 2011) de 10 à 15 % cette année, l’entreprise qui emploie 84 personnes à Laon « veut accroître ses volumes produits en saison d’origine France ».

Un complément de revenus
« Notre bassin de production compte des producteurs principalement en fraises et en framboises, explique Sylvie Cathelain, Pdg des Fruits rouges de l’Aisne. En grand magasin spécialisé (GMS), les fraises représentent 60 % des volumes annuels vendus et les framboises se hissent à la deuxième place. Nous mettons tout en oeuvre pour développer le bassin de production. » De fait, Les Fruits rouges de l’Aisne ont ouvert leurs portes récemment à la visite d’agriculteurs ou de futurs agriculteurs à la recherche d’une diversification de leurs productions agricoles. L’entreprise a lancé un appel par voie de presse à l’occasion de ces portes ouvertes. « L’idéal serait de multiplier par deux notre nombre de producteurs. Mais si nous pouvons en recruter déjà une dizaine, ce serait très bien », explique Mélanie Planchon, responsable de la communication et du marketing de l’entreprise laonnoise
A ces producteurs de petits fruits, l’entreprise Les Fruits Rouges de l’Aisne donne accès à un service agronomique et à un développement commercial. Dans les exploitations agricoles, la production de petits fruits (notamment les fraises et les framboises qui sont les plus consommées) ne peut être considérée que comme un complément de revenus.
Ces productions de fruits rouges font aussi travailler nombre de saisonniers dans le monde rural. L’entreprise laonnoise a compté que, pour ensemencer efficacement 5 000 m² de fraisiers par exemple, il fallait investir quelque 150 000 € et en espérer un chiffre d’affaires variant de 80 000 à 110 000 € par an. Pour ensemencer la même surface de framboisiers, l’investissement ne serait que de 50 000 € et le chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 85 000 €.

L’entreprise laonnoise vend aux grandes surfaces fraises, framboises, groseilles, myrtilles, etc.

L’entreprise laonnoise vend aux grandes surfaces fraises, framboises, groseilles, myrtilles, etc.

Le recours à la surgélation
L’entreprise qui, aujourd’hui, importe des fruits du Maroc et d’Espagne a certes un besoin important de fraises et de framboises, mais aussi de mûres, de cassis, de cerises, de groseilles et de rhubarbe. Le conditionnement et l’expédition des fruits frais constituent la plus grande part de de son chiffre d’affaires réalisé avec les grandes surfaces spécialisées en France et le marché national de Rungis.
Mais le surgelé transformé absorbe la moitié de son tonnage traité dans l’année. C’est une surgélation qui permet à l’entreprise « de faire face aux années difficiles » : il s’agit de fruits surgelés individualisés dont des fruits exotiques et des agrumes. Il s’agit aussi de purées et de coulis, de fruits enrichis destinés aux pâtissiers, et de fruits semi-confits et transformés en compotes.