Les Hauts-de-France à la table des grandes régions gastronomiques

La Région Hauts-de-France a obtenu le label « Région Européenne de la Gastronomie 2023 » devenant ainsi la première région française à être labellisée. Depuis février et jusque novembre prochain, l'ensemble des acteurs de la filière, des producteurs, aux chefs en passant par les artisans, se mobilisent pour révéler l'identité culinaire du territoire.

«C'est un projet collectif où chacun peut et doit contribuer à rendre ses lettres de noblesse à notre gastronomie régionale» témoigne Alexandre Gauthier, chef de la Grenouillère à La Madelaine-sous-Montreuil. © Kzenon
«C'est un projet collectif où chacun peut et doit contribuer à rendre ses lettres de noblesse à notre gastronomie régionale» témoigne Alexandre Gauthier, chef de la Grenouillère à La Madelaine-sous-Montreuil. © Kzenon

L'aventure a débuté en juillet 2020, date du dépôt de la candidature par tout un groupement d'acteurs. Sous l'impulsion de la Région, le Campus des Métiers et des Qualifications d'Excellence Tourisme et innovation, l'UMIH, Hauts-de-France Tourisme ou encore les chambres régionales d'Agriculture, des Métiers et de Commerce ont rejoint le consortium. En 2023, les Hauts-de-France sont ainsi devenus la première région française labellisée Région Européenne de la Gastronomie. « C'est un point de départ qui permet d'affirmer qu'on est une grande région de la gastronomie à la fois par nos produits de la mer, nos produits de la terre et nos produits transformés », témoigne Daniel Fasquelle, président de Hauts-de-France Tourisme et conseiller régional délégué au tourisme.

Cette labellisation a, depuis son lancement en février, généré de nombreuses initiatives et surtout mobilisé 24 chefs. Répartis sur les 5 départements, les chefs sélectionnés sont engagés auprès d'Alexandre Gauthier, chef de la Grenouillère, 2 étoiles à La Madelaine-sous-Montreuil et parrain de la démarche. «C'est un projet collectif où chacun peut et doit contribuer à rendre ses lettres de noblesse à notre gastronomie régionale» témoigne Alexandre Gauthier. Même son de cloche pour Daniel Fasquelle : « C'est un très beau projet fédérateur et mobilisateur mais surtout un grand moment de fête. Certains rendez-vous de 2023 pourraient être conservés durablement, on y réfléchit ».

Trois axe phares

Ce label est une opportunité de révéler l'identité culinaire des Hauts-de-France mais pas que. « Il y a un enjeu de santé publique autour d'une alimentation saine et durable mais aussi un enjeu énorme autour de l'emploi. Des métiers de cuisine aux métiers de la salle en passant par l'hôtellerie, de nombreuses filières peinent à recruter », avance Daniel Fasquelle. L'année 2023 a donc pour but de susciter des vocations et renforcer l'attractivité des métiers de l'hôtellerie-restauration et du tourisme qui représentent près de 80 000 emplois à l'échelle régionale.

Retombées à court et long terme

La labellisation est également un facteur important d'attractivité touristique mais pas seulement. «Nous avons aussi besoin d'attirer les cadres dans notre région et parmi les facteurs d'attractivité figurent la gastronomie» ajoute Danielle Fasquelle. S'il est difficile d'évaluer les retombées économiques de cette grande manifestation régionale, nul doute qu'il y en aura. « Les retombées vont s'inscrire dans le temps mais il y a d'ores et déjà des retombées directes pour les ambassadeurs ». En effet, un certain nombre de rendez-vous n'auraient pas eu lieu sans cette occasion. « Cette labellisation est un coup de projecteur énorme », conclut le président de Hauts-de-France Tourisme et conseiller régional délégué au tourisme.

Daniel Fasquelle, président de Hauts-de-France Tourisme et conseiller régional délégué au tourisme.