Les projets de développement économique de l'Abbevillois

La communauté de communes de l'Abbevillois investit sur plusieurs friches industrielles et parcs d'activités. A terme, ces territoires verront l'implantation de nouvelles entreprises, de commerces et de logements.

Immomousquetaires souhaite investir sur une partie de la friche de l'ancienne sucrerie dont il ne reste que la cheminée.
Immomousquetaires souhaite investir sur une partie de la friche de l'ancienne sucrerie dont il ne reste que la cheminée.

 

Immomousquetaires souhaite investir sur une partie de la friche de l'ancienne sucrerie dont il ne reste que la cheminée.

Immomousquetaires souhaite investir sur une partie de la friche de l'ancienne sucrerie dont il ne reste que la cheminée.

La communauté de communes de l’Abbevillois (CCA) regroupe 13 communes pour une population de 30 779 habitants. Elle est présidée par Nicolas Dumont, le maire d’Abbeville, et viceprésident du conseil régional de Picardie. Du point de vue économique, la communauté de communse compte 1 200 entreprises pour 15 000 emplois. Son territoire comprend deux friches industrielles, deux parcs d’activités, qui sont aujourd’hui au coeur de son développement économique.
Nicolas Dumont a voulu faire le point sur ces secteurs, et présenter les différents projets de la CCA qui pourrait voir à terme la création de 750 emplois. Les plus gros projets concernent deux friches industrielles : celle de l’ancienne usine Abelia-Décors et celle de l’ancienne sucrerie, toutes les deux à Abbeville.
La friche Abelia Décors se situe dans la zone industrielle est et s’étend sur 11 hectares. Le site est fermé depuis la liquidation de l’entreprise de fabrication de papiers peints vinyles en 2005. Le site a été acheté en septembre 2010 par le ville d’Abbeville qui a procédé aux travaux de mise en sécurité. Il a ensuite été revendu à la CCA en décembre 2011 « au prix coûtant », assure Nicolas Dumont. « La ville a acheté le site 300 000 euros et l’a revendu à 400 000 € à la CCA, parce qu’il y avait beaucoup de travaux de sécurité », précise Raphaëlle Dhoosche, chargée de développement économique à la CCA. La communauté de communes a souhaité donner une vocation économique, hors commerce à ce site. Elle a fait appel à deux filiales du groupe Bouygues Bâtiment : Brézillon pour la réhabilitation, Sodearif pour la réflexion et la commercialisation. Un compromis de vente devrait être signé en avril avec cette dernière. Le démarrage des travaux de réhabilitation est prévu pour le premier trimestre 2014. La CCA veut accueillir sur ce site des entreprises de la chimie verte, des éco-activités ou de la logistiques informatiques.

Evasion commerciale
Le site de la sucrerie, au nord d’Abbeville, s’étend sur 10,2 hectares. La sucrerie qui s’y trouvait a fermé en 2008, mais le site appartient toujours à Téréos. La friche comprend trois emprises foncières et est vierge de toute installation. Seule la cheminée est toujours sur place, pour y laisser une trace du passé industriel. Un écoquartier devrait voir le jour. « La société immobilière des Mousquetaires nous a proposé un projet urbain », annonce Nicolas Dumont. Cette société, Immomousquetaires, souhaite acquérir deux emprises foncières pour ce projet. Il devrait comprendre un pôle logements, un pôle commercial, des services de proximité, un pôle touristique et un pôle culture-loisirs. Le pôle commercial devrait voir le transfert d’enseigne des Mousquetaires alors que le pôle touristique accueillerait un hôtel 2 étoiles de 70 chambres. Les premiers travaux devraient commencer début 2014.Quant à la troisième emprise foncière, elle devrait accueillir des logements. A l’est d’Abbeville, la CCA souhaite terminer la deuxième tranche du parc d’activité de Vauchelles-les- Quesnoy, de 17 hectares. Et avec la CCI Littoral Normand- Picard, elle souhaite lancer un projet d’aménagement face à cette zone appelée Les trois châteaux. Celle-ci serait d’une surface de 11,1 hectares sur la commune d’Abbeville. L’objectif étant notamment de « récupérer l’évasion commerciale sur Amiens et même Merlimont », explique Nicolas Dumont. La CCA s’appuie notamment sur le diagnostic FISAC qui a mis en évidence la sousreprésentation des secteurs équipement de la maison et culture-loisirs-sport. Le président de la CCA annonce que Décathlon se serait déjà positionné sur « 2 000 m² de surface, avec la possibilité de 1 000 m² d’extension ».