Marbella, le “made in Picardie” au rayon beauté et joaillerie

Après une belle réussite au sein d’une pépinière d’entreprises parisienne, Marbella est revenue en Picardie pour produire ses bijoux de peau, des produits fait-main qui s’exportent à travers le monde.

Les ateliers de Marbella dans le village de Sailly-Laurette remplacent l’ancien établissement de la mère d’Adeline Moniez.
Les ateliers de Marbella dans le village de Sailly-Laurette remplacent l’ancien établissement de la mère d’Adeline Moniez.

 

Les ateliers de Marbella dans le village de Sailly-Laurette remplacent l’ancien établissement de la mère d’Adeline Moniez.

Les ateliers de Marbella dans le village de Sailly-Laurette remplacent l’ancien établissement de la mère d’Adeline Moniez.

Il y a quatre ans, Adeline Moniez installe sa société Marbella dans une pépinière d’entreprises de Paris, près de la place de la République. Deux années plus tard, en pleine négociation avec Sephora, cette entrepreneuse picarde déplace ses ateliers de la capitale, où la pépinière arrête son activité, vers Sailly-Laurette, son village d’origine dans la Somme.

“Made in Picardie”

Ce centre de production reprend les locaux du restaurant maternel dans cette bourgade de 200 habitants. Suivant les contrats en cours, Marbella travaille régulièrement pour Dior, Lancôme, Sephora ou encore Chanel. C’est jusqu’à une quinzaine de paires de mains agiles qui mettent leurs talents au service de la société.
« Les personnes travaillant dans l’atelier sont toutes originaires du village, elles sont très impliquées et dans une excellente dynamique », explique Adeline Moniez. En plus des permanents, c’est une équipe soudée et formée qui est remobilisée pendant six mois en moyenne à chaque contrat important décroché par la société. Cette dernière a toujours refusé les propositions de délocalisation.
Le fait de produire en France est un véritable argument de vente pour l’exportation. « Cela ouvre immédiatement des portes à l’étranger », raconte la fondatrice de Marbella. « Légitimés par nos partenariats, nous pouvons à présent revendiquer le “Made in Picardie”, y compris en France », ajoute Adeline Moniez.

Un engouement international

Avec la crise de 2009 et un marché national morose, Marbella s’est tournée vers l’international : « Il y a une vraie demande de produits français et les marchés sont dynamiques », s’enthousiasme Adeline Moniez. Seule contrainte, il faut généralement être présent sur place. Dans ce cadre, l’entreprise va ouvrir un bureau à Dubaï avec un VIE (Volontaire international en entreprise) spécialement dédié au développement de Marbella dans cette partie du globe. Pour le moment, la Suisse est le premier marché à l’export de l’entreprise mais la société veut se développer davantage hors d’Europe, en priorité au Moyen- Orient et en Asie, mais aussi au Brésil à l’occasion de la Coupe du monde de football en juin et juillet prochains. Depuis un an Marbella a adopté une stratégie concentrée sur la beauté et les bijoux pour ses produits au carrefour entre la mode, la beauté et la joaillerie. « Depuis septembre 2013, nous nous sommes recentrés sur la France, même si c’est un marché difficile », explicite Adeline Moniez, qui va lancer une grande campagne de presse dans les magazines spécialisés mode et beauté pour rendre plus visibles ses produits.
De plus, à la mi-mai des points de vente Marbella seront présents dans les 60 Galeries Lafayette de France. L’entreprise envisage d’ailleurs d’ouvrir sa propre boutique, et continuer ainsi cette success-story “made in Picardie”.