série été

Napoléon 1er, empereur du château de Troissereux 

Activités sportives, découverte du patrimoine naturel et historique à pied ou à vélo, concerts à la campagne… Le tourisme vert a depuis quelques années le vent en poupe. Le dépaysement à deux pas (ou presque) de chez soi et en plein air, c’est ce que La Gazette Oise vous propose de découvrir ! Direction le château de Troissereux, pour suivre les pas de Napoléon 1er.


Le château avec la tour au centre.
Le château avec la tour au centre.

Durant tout l'été, le château de Troissereux abrite une magnifique et pédagogique exposition de Playmobil dédiée au parcours de Napoléon 1er. C’est une belle occasion pour découvrir le château, longé par le Thérain, et son parc de douze hectares voisins. Le propriétaire entend notamment y organiser des séminaires.

Méconnu aux portes de Beauvais, le château de Troissereux et son parc de 12 hectares sont pourtant un véritable havre de paix. Une fois les douves et la large grille passées, la demeure en L, classée Monument historique, en impose tout en n’intimidant pas.

Construite en briques et calcaire blanc dans le style Renaissance, elle possède une tour dite « Tour du Temps » qui possède un escalier à vis en brique et porte au sommet une girouette astrale. Déposée, l’incroyable horloge médiévale est à admirer dans La Chapelle dans la cour d’honneur. Dans l’intérieur lumineux et entièrement meublé, salle à manger, bibliothèque, salon, escalier d’apparat sont notamment accessibles.

De surprises en surprises dans le parc

Dans le parc, les visiteurs découvrent le grand canal de 330 m de long et le petit canal alimentés par la nappe phréatique, une variété de platanes âgés entre 150 et 400 ans, des cyprès chauves ramenés par La Fayette d’Amérique et plantés en 1786. Ce parc est aussi prisé des hérons, cygnes, oies, martins-pêcheurs. Des oiseaux migrateurs aiment y faire halte.

Pierre Tranié a hérité des lieux l’an dernier, au décès de son père, qui avait acheté la propriété en 1986 : « Ce qui lui a plu, c’est qu’il n’était pas très loin de Paris, de Beauvais et de son aéroport, raconte-t-il. Mes parents ont réalisé un travail monumental. Ils ont mis 20 ans à refaire les toitures. Quant à moi, je l’aime tout simplement. Je trouve cet endroit merveilleux et magnifique. Il a beaucoup de charme et un parc superbe. Je veux le garder. »

Pour se donner tous les moyens de le faire vivre, il a demandé à sa fille Delphine de venir le rejoindre dans l’aventure. Ils assurent à deux le ménage et l’entretien. Mais, à lui, les visites guidées passionnantes et très détaillées. Il aime évoquer les raisons pour lesquelles deux enfants des nobles propriétaires guillotinés à la Révolution française ont pu reprendre ce bien confisqué pourtant par l’État ou raconter avec humour que César parlait du Thérain comme d’un « torrent tumultueux ».

Delphine et Michel Tranié.

Delphine Tranié se charge, elle, de la communication et de l’événementiel. Acteurs locaux, réseaux sociaux… rien ne lui échappe afin que les visiteurs soient les plus nombreux possibles à découvrir leur havre de paix : « Nous n’avons enregistré que 1 000 entrées l’an dernier. Il est temps d’impulser une nouvelle dynamique ! », s’ exclame-t-elle

Événements privatifs, séminaires et Playmobil

Dans ce sens, père et fille ouvrent leur propriété à des événements privatifs comme des séminaires d’entreprises ou team building : « Notre plus grande salle peut accueillir 50 personnes, expliquent-ils. Mais dans le parc, on peut tout imaginer ! Même exposer des véhicules. Vraiment, nous pouvons nous adapter à toutes les demandes et pouvons être disponibles chaque jour alors que nous sommes fermés au grand public les mardis et jeudis. »

En cet été, le château de Troissereux accueille un hôte exceptionnel en la personne de Napoléon 1er. Menée an partenariat avec le collectionneur de Playmobil, Dominique Béthune qui vit à Breteuil, une exposition - déjà présentée aux Invalides pour le bicentenaire de sa mort - retrace en 14 tableaux et dans cinq salles les étapes importantes de la carrière de Bonaparte, de l’école de Brienne ou il est resté de mai 1779 à octobre 1784 jusqu’au retour de ses cendres en décembre 1840, en passant par son couronnement le 2 décembre 1804 : « Les personnages de Napoléon avec sa cape et qui fait le mouvement de se couronner ainsi que de Joséphine qui se met à genoux ont été réalisés spécialement en pâte spécifique à la main, explique t-il. Ce ne sont plus des jouets Playmobil mais des objets de collection. »

Le couronnement de Napoléon 1er, version Playmobil.

En la parcourant, il est étonnant de constater à quel point les petits personnages donnent comme une impression de vie. « C’est la mise en scène qui veut ça, assure Dominique Béthune, en s’accroupissant. Où qu’on pose les yeux et à n’importe quelle hauteur que l’on soit, enfant ou adulte, il se passe toujours quelque chose. Et puis, les Playmobil sourient tout le temps. Ce sont des figures positives. »

Pour lui, rien de tel que le Playmobil pour faire évoquer l’Histoire en toute décontraction. Chaque tableau est accompagné d’un cartel très pédagogique. « Une exposition comme celle là, c’est aussi un très bon moyen de faire connaitre des lieux historiques, comme le château de Troissereux, aux familles, aux enfants », conclut-il.