Pinon : SDP progresse encore

SDP, créée à Pinon en 2002, vient d’inaugurer sa plate-forme expérimentale à Allemant, le long de la N2 entre Laon et Soissons. Neuf salariés au démarrage, 56 à ce jour, le développement de cette entreprise créatrice de produits phytosanitaires respectueux de notre environnement est continuel, et maîtrisé.

Le député maire Stéphane Demilly, les clients et les fournisseurs sont venus découvrir la nouvelle plate-forme logistique.
Le député maire Stéphane Demilly, les clients et les fournisseurs sont venus découvrir la nouvelle plate-forme logistique.

 

Le député maire Stéphane Demilly, les clients et les fournisseurs sont venus découvrir la nouvelle plate-forme logistique.

Le député maire Stéphane Demilly, les clients et les fournisseurs sont venus découvrir la nouvelle plate-forme logistique.

La volonté de l’équipe est de trouver des solutions alternatives aux produits chimiques habituels. Elle travaille avec les semenciers, la parapharmacie, le milieu agricole. La plate-forme s’étend sur une dizaine d’hectares mis à la disposition de SDP par Bertrand Magnien, agriculteur. Laurent Steinmann, le fondateur, a fait planter d’abord un verger, puis une vigne, sur 1 ha. L’objectif est de tester en réel tous ses produits, tant pour l’arboriculture que pour la viticulture et les céréales. Le site est spécialisé dans les produits pulvérisables avec adjuvants “propres”.
SDP recherche des formules pour élaborer ses produits, puis doit les tester. Pour ce faire, l’entreprise disposait déjà d’une serre expérimentale, reproduisant plusieurs milieux (tempéré, tropical). Les essais en plein champ sont plus adaptés pour les grandes cultures. Ainsi, différentes espèces de pommiers et de poiriers ont été plantées, et les arbres sont aujourd’hui en âge de fructifier. La vigne, sur un hectare, dont moitié chardonnay et moitié pinot noir, surprend ici, mais elle permet une liberté d’action sur les protocoles, et consolide le lien de SDP avec le monde viticole. Les essais prennent en compte évidemment la nature du sol, le degré d’humidité… Par exemple, pour le colza, SDP réalise un essai de nutrition foliaire cet automne. Ou encore, certaines maladies font l’objet d’une brumisation. SDP a sa propre marque de produits grand public, “Saint Fiacre”.

Bertrand Magnien, propriétaire des terres, se félicite de ces expérimentations, et se souvient que la première récolte après la guerre de 1914-1918 n’a pu être réalisée qu’en 1928 : nous étions ici dans la zone rouge du Chemin des Dames. Ce site avait été labouré, voici 99 ans, hélas nourri du sang des soldats… Il a précisé, à l’attention du dirigeant : « Comme vous, nous développons nos entreprises au service de nos territoires, c’est le vrai sens du développement durable. »
Yves Daudigny, président du conseil général de l’Aisne et sénateur, a exprimé son enthousiasme : « Vous avez depuis longtemps intégré les démarches environnementales, en réalisant votre bilan carbone, en veillant à retraiter les eaux de process. C’est bien l’entreprise de demain que vous êtes en train de créer sous nos yeux. »