Premier bilan du commissaire au redressement productif en Picardie

Paul Coulon, commissaire au redressement productif en Picardie, a fait un premier point de son action depuis sa nomination il y a un an. Sur 25 instructions arrivées à leur terme, 17 ont connu une issue favorable pour les entreprises.

Paul Coulon, commissaire au redressement productif en Picardie.
Paul Coulon, commissaire au redressement productif en Picardie.

 

Paul Coulon, commissaire au redressement productif en Picardie.

Paul Coulon, commissaire au redressement productif en Picardie.

Les commissaires au redressement productif ont été nommés le 14 juin 2012 par Arnaud Montebourg, le nouveau ministre du redressement productif. Il y en a un par région qui est placé sous l’autorité directe du préfet de région.

« Cellule de veille »
Dans la lettre de mission du ministre, il est demandé aux commissaires d’étudier « chaque dossier de manière pragmatique, avec pour objectif de construire des solutions collectives, imaginatives et pérennes ».
La mission de Paul Coulon, commissaire au redressement productif en Picardie, a débuté le 4 juillet, date de son installation. « Le ministre a souhaité qu’un traitement soit opéré à la fois au niveau national et régional, explique-t-il. Les dossiers des entreprises de moins de 400 salariés sont traités au niveau régional. Je travaille avec les services de l’Etat, les collectivités, la Banque de France et Oséo. Tous les partenaires qui peuvent être utiles et permettre de résoudre une crise. » Le 29 mai, il présentait les premiers chiffres de son action dans la région, suite notamment à une demande du ministre du redressement productif de communiquer au niveau régional. Depuis son arrivée, ce sont 159 entreprises picardes qui ont été identifiées comme étant en difficulté. « J’assure une cellule de veille et de réactivité régulière, poursuit-il. Chaque semaine, nous identifions les entreprises en difficulté, celles qui sont le plus gravement malades. Nous réfléchissons aux moyens à mettre en oeuvre. » Sur les 159 entreprises identifiées en difficulté, 25 ont vu leur instruction achevée. Avec pour la majorité d’entre eux (17), une issue favorable (voir détail dans encadré) et le maintien de 764 emplois sur 1 097 en jeu. Mais huit n’ont pas échappé à la liquidation judiciaire, entraînant la suppression de 429 emplois. Paul Coulon a évoqué également une vingtaine d’entreprises salariales « que je suis pour différentes raisons. Parfois parce qu’elles ne parlent plus avec leur banquier. Nous venons pour rétablir le contact. Ou pour débloquer la situation dans le cadre d’une procédure ». Le commissaire au redressement productif peut être saisi en appelant la préfecture de région (03.44.33.84.01). « Je m’efforce de donner un réponse dans un délai de 48 heures », assure-t-il.