Premiers débats sur le budget 2013 au conseil général

Le conseil général de la Somme a consacré la semaine du 11 au 15 février à son débat d’orientation budgétaire. Une session qui devait permettre pour son président, Christian Manable (PS), de débattre de l’avenir « proche » et « plus lointain » de la collectivité.

Christian Manable et Francis Lec (à gauche et au centre).
Christian Manable et Francis Lec (à gauche et au centre).

 

Christian Manable et Francis Lec (à gauche et au centre).

Christian Manable et Francis Lec (à gauche et au centre).

Pour ce débat d’orientation budgétaire (DOB) pour l’année 2013, Christian Manable a d’abord évoqué l’avenir proche du conseil général de la Somme avec les politiques sociale, éducative, culturelle, sportive, de l’aménagement et du développement durable des territoires. Des politiques qu’il faudra mener « dans un cadre budgétaire fortement contraint, affirme le président du conseil général. Nous ne disposons plus, en terme de ressources que d’un faible levier fiscal et les charges liées au versement des allocations individuelles de solidarité croissent encore. Et elles croissent non de notre fait, mais parce que le chômage se développe, que le nombre de retraites est aujourd’hui insuffisant pour couvrir les frais d’un placement en EPHAD, et que les ressources des familles modestes ne leur permettent plus d’assurer les charges de la vie quotidienne ». Le président du conseil général a tenu à préciser lui-même qu’il n’y aurait pas d’augmentation d’impôt, ni de prise en charge des transports scolaires par les familles. « Les caisses ne sont pas vides, l’exécution budgétaire 2012 n’est pas en déséquilibre », déclare de son coté Francis Lec, vice-président en charge des finances, qui annonce que « le résultat net dégagé de l’exercice 2012 devrait s’établir à un peu plus de 29 M€ ».

100 contrats d’avenir

Parmi les grandes lignes de ce DOB, Christian Manable a annoncé que le conseil général de la Somme favorisera l’embauche dans ses services et dans ses associations partenaires, de plus de 100 contrats d’avenir d’ici juin 2014. La collectivité prendra sa part dans l’accueil des mineurs étrangers isolés. « Mais nous voulons aussi que nos institutions, la Justice, le ministère de l’Intérieur, l’Éducation nationale, prennent toutes leurs responsabilités », ajoute le président du département. Sur l’éducation et la jeunesse, le projet éducatif et social territorial (PREST) sera expérimenté dans les communautés de communes d’Ailly-le-Haut-Clocher et du Vimeu Industriel, et peut être dans les quartiers Nord d’Amiens. On peut également noter les projets dans le cadre du centenaire 2014/2018 de la première guerre mondiale avec la finalisation du circuit australien, la modernisation du circuit du souvenir et le projet Rencontres internationales de la Somme. Christian Manable annonce également un « soutien accru aux territoires en matière d’expertises » pour certaines communautés de communes et petites communes rurales en manque d’ingénierie. Pour l’avenir « plus lointain » du conseil général de la Somme, Christian Manable a souhaité « introduire un débat plus prospectif sur l’avenir de notre collectivité. Nous entrons dans une nouvelle période, qui débute avec des chantiers de rénovation institutionnelle particulièrement significatifs et verra la fin d’une période particulièrement difficile pour les finances et donc les moyens d’action de nos collectivités départementales ». Le président pense au nouveau mode de scrutin, avec la parité homme-femme, qui verra les conseillers généraux devenir conseillers départementaux. Il évoque aussi le projet de loi sur l’approfondissement de la décentralisation où la clause de compétence général serait maintenue. Enfin, Christian Manable se félicité de la « reviviscence des rapports entre les collectivités locales et l’Etat. » Un point de vue loin d’être partagé par Daniel Dubois, le président du groupe Centre et indépendant. Le conseiller général d’Ailly-le-Haut-Clocher et sénateur affirme que « notre département n’est pas sauvé », avec l’alternance politique de 2012. Il estime que le gouvernement Ayrault menace le département « d’asphyxie démocratique, d’ asphyxie financière et d’asphyxie opérationnelle ». Le budget primitif sera examiné et voté au cours du mois de mars.