Rénovation de l'habitat : le CD2E, pilote de la dynamique hors-site en Hauts-de-France

Le CD2E, « jour après jour conforte son expertise, sa légitimité pour devenir le cluster de la rénovation de l'habitat dans les Hauts-de-France et du pilotage du hors-site ». C'est par ces mots que Frédéric Motte, conseiller régional délégué à la Transformation de l'économie régionale et président de la Mission rev3, a déclaré que le CD2E, accélérateur de l'éco-transition, serait désormais le pilote de la dynamique hors-site en région Hauts-de-France, au terme des premières rencontres régionales sur la thématique qui se sont déroulées il y a quelques semaines.

Frédérique Seels, Directrice générale du CD2E, Benoit Loison, président du CD2E, et Frédéric Motte, conseiller régional et président de la Mission rev3.
Frédérique Seels, Directrice générale du CD2E, Benoit Loison, président du CD2E, et Frédéric Motte, conseiller régional et président de la Mission rev3.

Face aux besoins et aux obligations de rénovation de logements et de bâtiments tertiaires, la construction hors- site, la préfabrication et l’industrialisation de la filière bâtiment ont été identifiées par la Région comme des solutions pertinentes. A ce titre, elle a lancé les premières rencontres régionales du hors-site, dans le cadre de rev3 et avec l'appui du CD2E, où plus de 150 professionnels se sont réunis pour échanger et poser les premiers jalons d'une réflexion commune.

Le CD2E, acteur central de la dynamique

Référent sur le sujet, le CD2E est l’interlocuteur auprès de l’ensemble des acteurs en région sur la thématique et travaillera, pour ce faire, en collaboration avec les clusters régionaux que sont Fibois Hauts-de-France, Pôlenergie, URH Hauts-de-France et GreenFlex.

« Les consultants du CD2E ont pour mission d'accompagner les groupements issus de l’appel à projet de la Région, mais aussi de travailler sur l’offre et la demande en hors-site pour l’organiser, explique Frédérique Seels, Directrice générale du CD2E. Il est nécessaire de regrouper les besoins par territoires selon les échéances, d'appuyer les dynamiques entreprises pouvant apporter des réponses hors-site, benchmarker les solutions innovantes et bien sûr accompagner l'ensemble des structures désirant s'inscrire dans une dynamique hors-site dans la recherche de financements. Car l'objectif final est bien là, de massifier la transition-écologique et la décarbonation durable de notre territoire à travers le hors-site. »

L'ensemble des acteurs et partenaires de cette nouvelle dynamique ont ainsi été conviés à rejoindre le CD2E à l'occasion des Rencontres de l'éco-transition organisées en septembre prochain, à Loos-en-Gohelle, qui sera l’occasion de réaliser un premier point d'étape de la dynamique que ce soit sur les points d’avancée comme les points de blocage.

Un besoin affirmé d'échange et de collaboration

Avant cela, l’objectif des premières rencontres régionales du hors-site, outre se faire rencontrer les professionnels sur la thématique, était de porter une réflexion et d'apporter les premières bases d’une future filière. Il découle des interventions et tables rondes de cette journée des éléments de réponse à la question des difficultés rencontrées pour déployer le hors-site de façon industrialisée, en région et comment individuellement et collectivement lever les freins. Comment industrialiser les méthodes ? Comment éviter la standardisation ?

Unanimement, les intervenants ont rappelé que le hors-site est une réponse stratégique aux besoins de rénovation, étant un facteur de rapidité, de performance et de réduction des nuisances. À titre d’exemple, il a été mentionné que des acteurs régionaux ont déjà utilisé le hors-site dans le cadre de rénovations. Cette méthode est l’une des solutions concrètes à la massification des rénovations thermiques du parc immobilier et tertiaire en Hauts-de-France.

En parallèle, six groupes de travail ont été organisés pour répondre aux questions de l'accompagnement et de la formation des entreprises et de la massification des rénovations. Il en ressort un réel besoin d'échange et de collaboration entre toutes les parties prenantes de la chaîne de valeurs de la construction hors-site. Et quelques propositions ont déjà émergé : constituer une prestation de service pour lancer des marchés centralisés, mettre en dynamique la filière, former les entreprises ou encore mutualiser les outils de production.

Une passerelle entre le monde de la construction et de l'industrie

Entrepreneur dans le secteur du bâtiment et fondateur de la société Ossabois, l’un des leaders de la construction bois en France, Pascal Chazal était chargé de conclure l’événement. « L'amélioration nécessaire pour réduire l'impact sur l'environnement exige de construire et de rénover différemment, en utilisant l'industrialisation et la préfabrication, mais il s'agit d'un nouveau paradigme, et il est absolument nécessaire de comprendre ce que cela signifie pour réussir, a-t-il rappelé. Les produits que nous achetons en tant que consommateurs sont fabriqués dans des usines aux méthodes industrielles éprouvées, ils sont chaque année de meilleure qualité et chaque année moins chers. Les produits dont nous avons le plus besoin pour nous abriter, nos bâtiments, ont tendance à faire le contraire, et curieusement ce sont les seuls qui ne sont pas produits industriellement. Et d’ajouter : La construction hors-site crée une passerelle entre le monde de la construction et celui de l'industrie. Dans l’industrie, tous les outils existent, les méthodes, les organisations, les bonnes façons de faire qui ont permis une amélioration considérable de la qualité, des coûts et des délais. Alors pourquoi ne pas les utiliser pour la construction et la rénovation ? »