Richesses historiques et naturelles de la Haute-Somme

Dans le cadre du Centenaire de la Grande-Guerre, l’Historial de Péronne est incontournable.

Émilie Duchaufour et Daniel Therby sont prêts à accueillir les visiteurs.
Émilie Duchaufour et Daniel Therby sont prêts à accueillir les visiteurs.
Émilie Duchaufour et Daniel Therby sont prêts à accueillir les visiteurs.

Émilie Duchaufour et Daniel Therby sont prêts à accueillir les visiteurs.

Daniel Therby, président de la société archéologique de la région de Péronne est intarissable sur l’offensive de la Somme en 1916 sur le secteur français. « Les Allemands sont arrivés le 28 août 1914, soit 25 jours après la déclaration de guerre. Ils ont occupé le territoire jusqu’à la mi-mars 1917. La population civile est restée sous la botte allemande jusqu’en juillet 1916. Le 24 juin 1916, l’armée française a pris le risque de bombarder, jour et nuit, la ligne de front allant d’Albert à Chaulnes en passant par Péronne. Ils espéraient ainsi faire reculer les Allemands. Malheureusement, ce fut un échec. Péronne a été détruite aux deux tiers, et il y eut beaucoup de civils tués. Les Allemands ont évacué les survivants jusqu’en Suisse et les ont remis à la Croix Rouge. De fin juillet 1916 à mars 1917, Péronne est allemande. Quand les Anglais sont arrivés fin mars 1917, ils ont trouvé une ville morte, sans aucune population. Lors de la bataille de Fay, où eurent lieu des combats au corps à corps, les britanniques payèrent un lourd tribut avec 20 000 morts le premier jour. »

Un musée à ciel ouvert
On peut visiter sa tranchée reconstituée par des passionnés de cette période et surtout se rendre compte des conditions de vie des régiments qui se succédèrent pendant 18 mois, (de septembre 1914 à juillet 1916), avec la ligne allemande à moins d’un kilomètre. Daniel Therby a créé, à la demande de l’office de tourisme, les circuits des Bleuets, afin de rendre hommage aux combattants français. Le circuit du Souvenir est dédié aux britanniques avec le symbole du coquelicot. Le Bleuet est une complémentarité qui démontre encore l’osmose entre les deux pays qui ont combattu ensemble le même ennemi. Le premier circuit retrace la ligne française de combats, allant de Maricourt à Dompierre-Becquincourt. Les visiteurs peuvent voir des monuments, admirer des panoramas comme celui de Frise avec son belvédère et aussi des nécropoles françaises, ainsi que la chapelle du Souvenir à Rancourt et le monument Brocheriou à Biaches et bien d’autres endroits.

Les cimetières, passage obligé

Le deuxième Circuit des Bleuets propose de partir d’Assevillers pour aller à Fay, Proyart, Chaulnes et revenir à Péronne, où l’on doit s’arrêter au cimetière anglais et indien. Il y a aussi des monuments en hommage aux Terreneuviens à Gueudecourt et des cimetières dédiés aux combattants britanniques et de l’Empire Britannique. Ces visites se font par groupe avec Daniel Therby comme guide. Néanmoins, il est tout à fait possible, pour tout un chacun, comme l’explique Bernard Sandras, directeur de l’office de tourisme de Péronne « de s’adresser à nous pour avoir des informations ou aller directement sur le site hautesomme-tourisme.com où une application dès le mois de juillet détaillera tous les lieux. Le département a labellisé tous ces sites Somme Batterfields Partner qui est un gage de qualité pour l’accueil et les informations données. Dans le cadre du Centenaire, nous mettons également en avant les sites à visiter dans les régions voisines. Tous les salons grand publics depuis 2013 ont un espace dédié à la Grande- Guerre, y compris en Belgique. Nous proposons aussi des circuits pédestres et cyclistes permettant de découvrir ces lieux de mémoire ».