Seconde usine pour Nigay

Julien Burlat devant un fût de caramel de 1 500 litres.
Julien Burlat devant un fût de caramel de 1 500 litres.

Expert des caramels
au niveau européen et international, Nigay a investi 20 millions d’euros dans
une seconde usine à Nesle. L’entreprise familiale a décidé de se rapprocher de
ses fournisseurs de matières premières, des ports de la Manche et de la mer du
Nord. Sa nouvelle implantation auprès du futur Canal Seine Nord Europe, et
surtout sa proximité avec Tereos, son principal fournisseur de glucose – issu
de l’amidon, qui le relie grâce à des tuyaux – lui permet depuis le 6 mai 2019
de produire 1 250 kilos de caramels par mois.

Créée en 1855 à Feurs dans la Loire, entre Roanne et
Saint-Étienne par la famille Nigay, l’entreprise éponyme était au départ une
féculerie, et ce jusqu’en 1973. C’est cette année-là que l’entreprise a
commencé à faire du caramel. Deux fours fonctionnaient, il y avait alors 20
salariés. En 2019, ils sont 200 et huit fours de 12 m3 chacun. L’usine fabrique
450 références de caramels, utilisés sous des formes variées – colas, pâtes,
poudres ou éclats. Pour faire du caramel, on utilise du sucre de betterave, du
sirop de glucose. Ils sont vendus à des industries alimentaires, des fabricants
de glace, boissons lactées, sodas, aux artisans de bouche. Certains sont
établis dans les Hauts-de-France. La société, certifiée “Développement
durable” s’est beaucoup développée à l’export. De 20 à 30% dans les années
1980 à 1990. Le chiffre d’affaires 2019 sera de 65 millions d’euros, dont 80%
réalisé à l’export.

Poursuivre la
croissance

Julien Burlat, le directeur du site, explicite : « Ce projet
va nous permettre d’accompagner la croissance de notre entreprise. Il y a déjà
15 à 20 ans qu’Henri et Yves Nigay, les deux frères dirigeants, réfléchissaient
à une extension de l’entreprise dans le Nord de la France ou de l’Europe. Après
avoir longtemps prospecté, nous avons rencontré André Salomé, président de la
communauté de communes de l’Est de la Somme, qui a proposé un terrain de cinq
hectares, très proche de notre fournisseur d’amidon. Les avantages de situation
géographique ont prévalu. Nous avons un four qui produit 15 000 tonnes par an.
On vise une production de 60 000 tonnes, avec un deuxième four opérationnel en
2021. Ces matériels sont automatisés. Nous avons 14 personnes sur le site,
recrutées localement, qui ont passé quatre mois à Feurs, pour découvrir
l’entreprise, être formées à leur métier. Cela a permis la cohésion entre eux,
le bien-être au travail, principal objectif de la famille Nigay. »