Sevira Kids souhaite relocaliser sa production à Margny-lès-Compiègne
Face à son succès grandissant, Sevira Kids, la PME familiale de six salariés, d’abord parisienne, puis compiégnoise, qui conçoit des articles de puériculture, va s’implanter sur le parc des Hauts-de-Margny. Elle souhaite y créer un atelier de production pour fabriquer français, et un magasin.
Les plans du futur entrepôt et du magasin se dessinent et s’affinent. Peu à peu, le projet prend forme. « Nous avons cherché pendant deux ans un terrain, l’opportunité d’en acquérir un sur le parc des Hauts-de-Margny, à Margny-lès-Compiègne, a été une vraie chance pour nous ! », s’enthousiasme Petra Virapin, la créatrice de Sevira Kids, marque de puériculture spécialisée notamment dans la conception de gigoteuses, chancelières, et autres produits pour la chambre des bébés. Ce terrain est idéalement situé, ajoute l’entrepreneuse, « près d’un axe passant, qui nous permettra d’avoir une belle visibilité ».
Depuis sa création en 2014, la marque a trouvé sa place sur le e-commerce, d’abord présente sur la plate-forme Amazon, puis d’autres marketplace, et vend dans toute l’Europe. Un succès rapide et continu depuis plusieurs années, forçant sa fondatrice à partir de Paris pour s’installer à Compiègne et ainsi avoir un entrepôt à la location... mais aujourd’hui beaucoup trop petit. « Nous voulons maintenant un vrai endroit à nous, un magasin physique, et un showroom, détaille Petra Virapin. À la fois pour les clients particuliers, et pour les enseignes qui souhaitent collaborer avec nous. » Sevira Kids a en effet intégré les collections de La Redoute, Maison du monde, But, Nature et Découverte, et est en discussion avec une autre enseigne textile très connue en France.
Objectif 100% made in France
Ce projet comprend également un atelier de production. Actuellement, les produits Sevira Kids sont conçus à Compiègne, mais réalisés dans des usines en Europe, notamment en Espagne, en Pologne et au Portugal.
« L’idée, c’est de rapatrier petit à petit notre production ici, et d’embaucher des couturières. Cela nous permettra de réduire le coût des transports, et de pouvoir fabriquer nos produits made in France, selon la demande, avec les quantités que l’on souhaite et plus rapidement. Cela évitera notamment les allers-retours de prototypes, on pourra réutiliser nos chutes de tissu et avoir des produits de qualité avec nos finitions à la main etc. ».
Petra Virapin a d’ailleurs déjà commencé à fabriquer les gigoteuses à Compiègne, car elle a loué un atelier, installé sept machines, chacune coutant entre 5 et 10 000 euros, et elle a embauché une couturière. Un deuxième recrutement est prévu d’ici septembre.
Un succès fulgurant
Le succès de l’entreprise a été immédiat. Petra Virapin a d'abord travaillé pendant huit ans dans une grande société de e-commerce, avant de se lancer. « J’avais cette expérience, mais je ne savais pas quoi vendre », sourit-elle. Jusqu’au jour où elle accouche de son premier enfant. Slovaque d’origine, elle pratique alors la technique de l’emmaillotage du bébé, très utilisée en Europe de l’Est. Cette pratique procure au bébé des sensations de confort, de sécurité et de chaleur, comme dans le ventre de sa mère, tout en le laissant libre de ses mouvements.
Une technique peu connue à l’époque en France, jugée trop intrigant pour les sages-femmes à la maternité. La jeune femme trouve alors son idée, et commence à vendre des gigoteuses d’emmaillotage. Aujourd’hui, les gammes se sont élargies, avec des chancelières, des tours de lit, des couvertures, des tapis etc. « Nous innovons sans cesse, en partenariat avec les parents. Ils nous indiquent leurs besoins et envie, et on les crée ! ».