SIC : une fonderie familiale au rayonnement international

La Société industrielle de Conty est une fonderie familiale qui allie travail de haute précision et service unique auprès de sa clientèle. De l'hDewailly d'Amiens au palais présidentiel d’Achgabat, le groupement SIC diffuse son savoir-faire à travers le monde.

Le public s'était déplacé massivement à la fonderie SIC au moment de sa journée du patrimoine, organisée en septembre 2013.
Le public s'était déplacé massivement à la fonderie SIC au moment de sa journée du patrimoine, organisée en septembre 2013.
Le public s'était déplacé massivement à la fonderie SIC au moment de sa journée du patrimoine, organisée en septembre 2013.

Le public s'était déplacé massivement à la fonderie SIC au moment de sa journée du patrimoine, organisée en septembre 2013.

Famille de fondeurs depuis quatre générations, les Genestier semblent avoir la fonderie dans le sang. Gérard Genestier, qui a racheté la fonderie Garnier à Conty en 1986, raconte cette histoire familiale qui se fond dans l’histoire de France. Son grand-père, Henri, était ouvrier mouleur en fonderie de fonte en Franche-Comté. « Mon père a lui créé sa fonderie dans les années 1936, il s’est orienté vers les alliages d’aluminium, Lors de la guerre il a fermé son entreprise, ne voulant pas travailler pour l’occupant », relate Gérard Genestier. Ensuite vient l’époque des Trente Glorieuses, avec sa forte demande. Trop à l’étroit, Georges Genestier décide de s’implanter dans l’Oise. « En 1986, je quitte l’entreprise familiale pour raison de mésentente entre les frères, et rachète la fonderie Garnier à Conty », évoque Gérard Genestier, qui, grâce à cette société développe son idée d’ajouter la prestation mécanique sur les fonderies. « C’est ainsi que naît la Société industrielle de Conty ». Aujourd’hui la société compte 20 salariés et réalise 1,2 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Triompher face aux difficultés

Les aléas des affaires et une conjoncture difficile pour le secteur font que la société dépose le bilan en 2005, mais obtient un plan de remboursement. Même si celui-ci arrive à son terme, « c’est un véritable chemin de croix, tout le monde s’ingéniant à vouloir nous faire abandonner », s’insurge Gérard Genestier. Son fils, Jérôme, après des études de fonderie et de gestion, devient gérant en 2005, « la relève est donc assurée, c’est un vrai réconfort en ces années difficiles », se félicite le fondateur de la Société industrielle de Conty. Cette entreprise a ainsi traversé la crise des fonderies françaises, dont les deux tiers ont disparu en 30 ans. Qu’est-ce qui a permis à SIC de tenir ? Pour Gérard Genestier, « ce qui nous a sauvé c’est notre taille, permettant le service à une clientèle fidèle, qui trouve dans nos prestations des pièces finies, avec un seul intervenant ».

Une vaste palette de service

L’entreprise recherche des niches diversifiées pour palier au mieux les variations saisonnières. Ainsi, les imposants locaux de 2500 m2 accueillent la fonderie, spécialisée dans les alliages d’aluminium (moulage sable et coquille) mais aussi dans les alliages de bronze et laiton (moulage au sable). Des clients très divers s’adressent à la société, venant du secteur médical (Hms-Vilgo), de la défense (Thales), de l’électrique (groupe Schlumberger) du bâtiment (Tubesca-Comabi). « Nous commençons à voir revenir des clients déçus de certains pays producteurs à bas coûts, pour des raisons de qualité et réactivité », explique Gérard Genestier. SIC Déco propose de son côté du mobilier urbain et des travaux sur commande pour des marchés spécifiques à travers le monde. Les imposants aigles de 220 kilos ornant l’escalier d’honneur palais présidentiel du Turkménistan les 1 750 pièces en bronze du plafond de la salle à manger du roi en Arabie Saoudite sont des exemples du savoirfaire exceptionnel de la fonderie. Plus proche de nous, en Picardie, société a réalisé les pièces en bronze de l’horloge Dewailly d’Amiens. Amiens toujours, en 2014, l’entreprise a fourni les éléments de fonderie de grille du tribunal. La longue histoire la fonderie semble appelée à se poursuivre en Picardie… et ailleurs.