Surveiller la pollution de l’eau

À gauche, la présidente, Audrey Bobeuf, à droite, Fabrice Quiot de l’Inéris.
À gauche, la présidente, Audrey Bobeuf, à droite, Fabrice Quiot de l’Inéris.

L’association Aqua Picardie Maritime regroupe 49 adhérents dont 48 entreprises. Celle-ci surveille les eaux souterraines à l’aide de piézomètres. Il y en a 72 installés sur un territoire de 1 000 km2 . À l’occasion de l’assemblée générale, les nouvelles réglementations en matière de sites et sols pollués ont notamment été présentés.

À gauche, la présidente, Audrey Bobeuf, à droite, Fabrice Quiot de l’Inéris.

À gauche, la présidente, Audrey Bobeuf, à droite, Fabrice Quiot de l’Inéris.

I l y a déjà douze ans que l’association Aqua Picardie Maritime a été constituée. Aujourd’hui, elle regroupe 49 adhérents dont 45 entreprises. Au printemps, 72 ouvrages, des piézomètres étaient installés pour surveiller 56 sites. Elle est présidée depuis peu par Audrey Bobeuf, qui travaille à la verrerie Porchet : « Cette association, c’est une belle aventure », confie-t-elle. Pour sa part, Bernard Martel, président de la chambre de commerce et d’industrie littoral normand-picard a félicité : « Quelque chose de fort initié à la chambre de commerce pour trouver une solution aux entreprises qui voulaient résoudre le problème de l’eau. »

Faire des économies

Pour sa part, Fabrice Quiot de l’Inéris, dont le siège se trouve à Verneuil-en- Halatte dans l’Oise a présenté une plaquette de quatre pages retraçant l’aventure de l’association : « Il apparaît que les exploitants d’ICPE ont pu réaliser des économies du fait de la mutualisation du suivi et que la gestion administrative de la surveillance prescrite par le préfet s’en est trouvée facilitée. Aqua Picardie Maritime peut être un modèle pour d’autres actions similaires dans d’autres bassins industriels. En effet, la mutualisation de la surveillance, en dehors de son intérêt purement économique, conduit à une I l y a déjà douze ans que l’association Aqua Picardie Maritime a été constituée. Aujourd’hui, elle regroupe 49 adhérents dont 45 entreprises. Au printemps, 72 ouvrages, des piézomètres étaient installés pour surveiller 56 sites. Elle est présidée depuis peu par Audrey Bobeuf, qui travaille à la verrerie Porchet : « Cette association, c’est une belle aventure », confie-t-elle. Pour sa part, Bernard Martel, président de la chambre de commerce et d’industrie littoral normand-picard a félicité : « Quelque chose de fort initié à la chambre de commerce pour trouver une solution aux entreprises qui voulaient résoudre le problème de l’eau. » Faire des économies Pour sa part, Fabrice Quiot de l’Inéris, dont le siège se trouve à Verneuil-en- Halatte dans l’Oise a présenté une plaquette de quatre pages retraçant l’aventure de l’association : « Il apparaît que les exploitants d’ICPE ont pu réaliser des économies du fait de la mutualisation du suivi et que la gestion administrative de la surveillance prescrite par le préfet s’en est trouvée facilitée. Aqua Picardie Maritime peut être un modèle pour d’autres actions similaires dans d’autres bassins industriels. En effet, la mutualisation de la surveillance, en dehors de son intérêt purement économique, conduit à une meilleure connaissance des aquifères et donc à une meilleure prévention et une meilleure gestion des pollution », souligne t-il. Chaque adhérent ferait une économie de plus de 75 % sur les campagnes de suivi menées sur la période 2003-2015. Pour Fabrice Quiot, les atouts d’Aqua PM sont multiples : apport d’un conseil technique à des industriels sans expertise interne, piézomètres similaires, appui administratif de la chambre de commerce, association neutre, forte implication sur la durée de certains membres, facilitation des demandes de financement…

Actualités réglementaires

Olivier Debonne de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) a présenté les actualités réglementaires en matière de sites et sols pollués. Ainsi, il a évoqué les garanties financières qu’une entreprise soumise à autorisation et ayant mesuré ses risques en cas de disparition à plus de 75 000 euros pour participer à la remise en état du site. Une entreprise peut s’adresser à une banque, à une compagnie d’assurances, à sa société mère, un groupement privé ou à la caisse des dépôts et consignation. Ce qui coûterait le plus cher concernerait le gardiennage du site, qui pourrait être imposé 24 h/24. L’adhésion à Aqua PM permet de réduire le montant des risques. De nouvelles activités entrent dans le cadre des sociétés soumises à autorisation comme : utilisation de solvants pour le nettoyage à sec et le traitement des textiles ou des vêtements, installations de transit, regroupement ou tri de métaux, déchets de métaux non dangereux, d’alliages de métaux ou de déchets d’alliage de métaux non dangereux etc. Lors de l’assemblée générale a été évoqué le programme d’action et de prévention des inondations (Papi) Bresle, Somme, Authie. Dans leur exploitation au quotidien, les entreprises devront évaluer l’exposition et la vulnérabilité au risque d’inondation. Pour celles qui vont s’implanter ou s’étendre une compensation est demandée pour les projets qui impacteraient les zones humides. Certaines zones seront classées dans les documents d’urbanisme. Cela va apporter des contraintes et des coûts supplémentaires pour les projets.