Tissmétal fait bâtir à Guignicourt

Pierre Mahieu dirige Tissmétal qui emploie à Fismes 19 salariés.
Pierre Mahieu dirige Tissmétal qui emploie à Fismes 19 salariés.

 

Pierre Mahieu dirige Tissmétal qui emploie à Fismes 19 salariés.

Pierre Mahieu dirige Tissmétal qui emploie à Fismes 19 salariés.

Tissmétal est une SAS qui est issue de la liquidation puis de la reprise par parties en 2011 des activités du métallurgiste Gantois SA (fils et tôles). Tissmétal est la propriété à 90 % de MC&I (Métal concept industrie – mailles métalliques). Cependant, elle est dirigée par Pierre Mahieu. Ce cadre de l’ancienne grande entreprise gantois qui possède 10 % des parts de Tissmétal.
Et la PMI se distingue aujourd’hui en étant « l’unique producteur français de tapis transporteurs métalliques ». Au moyen de grandes bobines (appelées torpilles) de fils d’acier, d’inox (ou d’inox réfractaire), d’aluminium, de cuivre, de laiton ou de bronze et d’alliages spéciaux parfois, l’entreprise tisse sur mesures les tapis des installations de convoyages dans les usines. Les sections des fils métalliques qui sont habilement tissés varient de huit millimètres pour les plus épais au demimillimètre pour les plus fins.
Les procédés de fabrication ont été bien éprouvés après un siècle de conception de tapis transporteurs chez Gantois SA (car Tissmétal fut l’une de ses filiale jadis). Des machines spéciales transforment les fils métallique en ressorts qui sont ensuite assemblés par des tiges ou bien vissés entre eux, Et les bords ou les lisières de ces tissus métalliques d’une étonnante souplesse sont ensuite soudés ou bouclés
« Cette production concerne toutes sortes de clients industriels, notamment dans l’agroalimentaire, la chimie, la production pharmaceutique, les emballages, les verreries ou le traitement thermique, explique Pierre Mahieu. Mais on se sert aussi de nos tissus métalliques dans la décoration architecturale, dans la protection de vitraux ou de façades d’immeubles.»

Avec 12 % d’exportation
La société Tissmétal travaille à Fismes dans les locaux de Gantois Clôtures, l’une des entreprises ayant repris en 2011 une grande partie des activités de Gantois SA. « Nous sommes locataires, précise Pierre Mahieu. Et Gantois Clôtures a besoin de l’ensemble de ses locaux dans lesquels, nous sommes nous-mêmes à l’étroit. »
La société qui emploie 19 salariés (ils étaient douze en 2011) a réalisé l’an passé 3,6 millions d’euros de chiffre d’affaires, un bon niveau qu’elle devrait maintenir en 2013 en exportant 12 % de sa production en Europe, en Egypte et dans les pays du Maghreb.
N’ayant pu implanter sa société à Fismes sur la RN 31 à 20 km de Reims et de son croisement d’autoroutes (A26 et A4), le directeur de Tisslmétal a donc cherché l’endroit idéal d’une nouvelle implantation à proximité d’une autre grande voie de liaison européennes. Et c’est en venant chaque jour de Lille par l’A26 que son intérêt s’est porté sur Guignicourt à la frontière entre l’Aisne et la Marne.
« Nous avons été accueilli à bras ouvert à Guignicourt dans l’Aisne, se souvient- il. Et Guignicourt à l’avantage d’être desservi par une bretelle sur l’autoroute A26 Calais-Dijon. »
Et sur la zone d’activités de Guignicourt, les premiers coups de pelles de la construction de l’usine Tissmétal ont été donnés tout récemment. Car la société y investi 1,2 million d’euros dans l’élévation d’un bâtiment industriel de 2 200 m² couverts sur une parcelle de 10 000 m², c’est–à-dire possédant assez de réserve foncière pour prévoir des extensions successives.

Installation durant l’été 2013
Aujourd’hui, le directeur de Tissmétal prépare avec l’agence départementale Aisne Développement un dossier de demande d’aide à l’immobilier d’entreprise. Pour l’heure, il ne sait pas encore quel montrant précisément pourra lui être accordé par le conseil général de l’Aisne. « Toutefois, nous avons prévu que le bâtiment en construction sera terminé à la fin juin 2013. Nous nous y installeront au cours de l’été. Chaque jour un bus que nous affréterons conduira les salariés de Fismes à Guignicourt, aller et retour. » A terme, et dans les trois ans qui suivront, l’entreprise compte embaucher trois à quatre salariés de plus, dont des mécaniciens-opérateurs « habiles de leurs mains » et un technicien (niveau du BTS) pour renforcer le bureau d’études.