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Valoriser la région pour attirer des salariés.
Valoriser la région pour attirer des salariés.

Le réseau Investir en Picardie Maritime a participé en janvier au Salon du travail et de la mobilité professionnelle à Paris. Objectif : jouer les rabatteurs de salariés pour des entreprises de la région qui ont du mal à recruter.

Delabie, Decayeux STI, Lact’Union… autant de belles entreprises de Picardie Maritime et du Vimeu qui se portent bien mais qui peinent à recruter. En janvier, Laurent Briet, animateur du ré- seau Investir en Picardie Maritime, chapeauté par Baie de Somme 3 Vallées, s’est rendu sur le salon du travail et de la mobilité professionnelle à Paris, une centaine d’offres d’emplois à pourvoir sous le bras. « L’idée était de présenter le territoire et de pouvoir répondre à une problématique de recrutement des entreprises locales Une initiative menée en partenariat avec les Pôle emploi d’Abbeville, de Friville-Escarbotin et du Tréport, avec Proch’Emploi et avec l’UIMM Vimeu. Les postes sont à pourvoir dans l’industrie, l’hôtellerie-restauration, le tourisme… Je suis revenu avec une soixantaine de CV. Une trentaine de profils peuvent convenir. Même si quelques postes seulement sont pourvus, ce sera déjà bien… J’ai trouvé ce salon très positif. »

UNE MAUVAISE IMAGE

Le gros souci pour les entreprises, en particulier dans l’industrie, est de réussir à recruter des bac +2 et des ingénieurs, d’autant que le secteur souffre d’une mauvaise image, tout comme la Picardie Maritime et le Vimeu… « Beaucoup de candidats ont des a priori. Certains ne sont même pas arrêtés sur le stand. D’autres ont clairement montré qu’ils n’aiment pas la région. Je les rassure sur le cadre de vie avec la baie de Somme, la proximité avec la région parisienne, le prix des loyers. Je leur parle aussi des entreprises avec de beaux process, des innovations… comme Decayeux avec ses boîtes aux lettres connectées », poursuit Laurent Briet. Baie de Somme 3 Vallées est en cours de tournage de dix films sur les métiers en tension : six dans l’industrie, deux dans l’hôtellerie/restauration et deux dans le bâtiment. La série Made in Picardie sera notamment diffusée lors de journées dans les collèges et les lycées afin de redorer l’image de ces secteurs méconnus et trop décriés. Claire Cardon est chargée de communication à la fonderie Boutté de Friville-Escarbotin qui emploie 140 salariés et recrute en vue de départs à la retraite. Elle salue ces initiatives : « Le réseau essaie de dépoussiérer notre image. C’est une région où il fait bon vivre », affirme-t-elle sans détour.