Développement

Ubikey s’ouvre à l’international

Forte de succès en France, la start up de Compiègne qui a développé un logiciel de travail collaboratif adapté aux grandes surfaces tactiles se lance à l’international. Quatre pays européens sont d’abord visés.

Ubikey est basée l’UTC de Compiègne.
Ubikey est basée l’UTC de Compiègne.

Fondée en 2015, la start up Ubikey s'est d'abord spécialisée dans les tables tactiles avant de se tourner vers les tableaux interactifs. Elle est installée au centre d'innovation de l'Université de Technologie de Compiègne et a été fondée par Atman Kendira, enseignant-chercheur. Sa grande innovation repose sur la conception d’un logiciel de travail collaboratif innovant et parfaitement adapté aux grandes surfaces tactiles et aux appareils nomades.

La révolution de ce logiciel est qu'il aide à mettre en place un management visuel sur des projets complexes et multi-utilisateurs, en présentiel ou à distance. Il est possible de créer depuis n’importe quel terminal et directement sur écran tactile. Il est possible de travailler à plusieurs sur l'écran et depuis différents sites.

De l’importance du management visuel

« Les recherches démontrent que le management visuel est plus efficace pour faire passer des informations, explique Ramon Amo, directeur commercial, dont l’une des missions est de développer Ubikey à l’international. Cela permet de communiquer des messages clés de façon rapide et visible de tous. Pour résumer, les écrans tactiles sont des post it digitaux dont on peut changer la forme et la couleur. On peut les déplacer, les retravailler même à distance et surtout on peut les garder en mémoire alors que cela est impossible avec des post-it papier. »

« Les recherches démontrent que le management visuel est plus efficace pour faire passer des informations, explique Ramon Amo, directeur commercial, dont l’une des missions est de développer Ubikey à l’international. Cela permet de communiquer des messages clés de façon rapide et visible de tous. Pour résumer, les écrans tactiles sont des post it digitaux dont on peut changer la forme et la couleur. On peut les déplacer, les retravailler même à distance et surtout on peut les garder en mémoire alors que cela est impossible avec des post it papier. »

Le management visuel est assez récent. La pandémie n’a fait qu’accélérer son développement. « Dès que des équipes n’étaient pas ensemble au même endroit, cela a freiné pas mal de projets. Nous écoutons beaucoup nos clients pour améliorer et compléter le logiciel qui peut être intégré dans le système global de l’entreprise. Notre logiciel propose des solutions d'animations d’équipe, de brain storming, de lean management, de comité de direction, de gestion de projet... Elles sont faciles à mettre en œuvre. Les clients peuvent aussi se faire épauler par des sociétés de conseil spécialisées dans la méthodologie », poursuit-il.

Quatre pays dans la ligne de mire

Le logiciel peut être installé directement sur les serveurs des clients avec qui Ubikey a instauré une relation de partenariat. À charge ensuite pour leurs équipes informatiques de mettre en place des protocoles de sécurité. Pour le moment, Ubikey revendique une trentaine de clients et 5 000 utilisateurs fin 2021 (une licence par utilisateur et par an), essentiellement de grands noms de l’industrie comme Thales, Bouygues construction, Plastic Omnium, Michelin, la SNCF… présents en région parisienne.

Le logiciel prisé avec le télétravail. 

La société, qui compte désormais onze salariés dont huit techniciens et développeurs. Son équipe est amenée à se développer avec le recrutement de techniciens et de commerciaux dans les prochaines semaines. Prochaine étape pour Ubikey - qui répond présente chaque année au CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas -, se déployer à l’international. Présente déjà au Brésil grâce à un client, la start up va proposer son logiciel aux marchés allemands, italiens, espagnols et anglais. Elle peut compter notamment sur l’appui du conseil régional et de Business France pour se donner toutes les chances d’y parvenir. « Pour le moment, nous collectons des informations pour voir si des marchés sont plus réceptifs que d’autres », conclut le directeur commercial.